Passionné par tous les cinémas, mais surtout celui de David Lynch, réalisateur en devenir tout droit sorti de l'ESRA Paris, écrit sur Silence Action depuis 2010.
A cause d'un décalage de 45 minutes de la projection, je n'ai pas pu découvrir le film d'Alain Resnais, à moins de sacrifier ma séance suivante. Je me suis donc contenté du favori à la Palme d'or, Amour, de Michael Haneke, terrible récit du déclin et de la fatalité au sein d'un couple de retraité. Dans ce huis clos attristant, Haneke offre à Jean-Louis Trintignant un rôle terrible et poignant, ou comment un mari doit faire face à la maladie aussi vivace que vicieuse. Un drame fort, témoignant de l'inexorable avec intelligence.
Impossible de trouver des invitations pour la cérémonie de clôture ; j'ai donc suivi cette dernière à la télévision, même si celle ci est retransmise dans la salle Debussy : un orage terrible s'est invité sur la croisette pour mettre un terme à ce festival qui n'a pas tenu toutes ses promesses cinématographiques. Haneke reçoit donc une seconde Palme d'Or et, même si celle-ci s'avère attribuer à un grand film, on peut regretter le manque d'audace du jury. Malgré les nombreux rendez-vous manqués et déceptions, Cannes 2012 aura été un grand moment riche en émotions et j'espère vous donner des nouvelles de la croisette l'année prochaine.