Passionné par tous les cinémas, mais surtout celui de David Lynch, réalisateur en devenir tout droit sorti de l'ESRA Paris, écrit sur Silence Action depuis 2010.
Qu'il est triste, le weekend de fin du Festival de Cannes : nombreux sont les festivaliers et sociétés à avoir plié bagages, les couloirs du palais sont comparables à un navire fantôme et les touristes « normaux » ont envahi la croisette. Je me suis donc dirigé vers la digital film library du short film corner avant sa fermeture à 13h afin de regarder des courts métrages, un catalogue de plus de 1500 films est consultable sur des postes individuels ; j'y ai rencontré une consoeur écossaise, dont le court expérimental, Red, m'a beaucoup séduit – il sera prochainement mis en ligne sur internet.
Malgré la fin imminente, encore quelques surprises en Sélection Officielle : Mud de Jeff Nichols est un sublime film qui suit le parcours de deux adolescents découvrant sur une île un homme au coeur brisé, recherché pour meurtre. En l'espace de 130 minutes, Nichols aborde avec un regard particulièrement fin et pénétrant des thématiques variées, allant de l'amour à la famille, jusqu'au changement d'horizon. Les genres se confondent autour de sa troupe d'acteurs dirigés avec brio et cette aventure à la saveur crépusculaire pourrait probablement remporter un prix – pourquoi pas le Prix du Jury ?
Dans le cabinet des curiosités, en clôture de Cannes Classics, se trouvait Final Cult, du hongrois György Pálfi. Il s'agit d'un mash up de 84 minutes qui regroupe environ 450 films, formant une grande histoire d'amour pour le 7ème art. La répétition de motifs et de gestes, avec un déplacement des univers musicaux, donne une nouvelle puissance à des bribes de séquences qui, pour certaines, sont si anodines au coeur de l'oeuvre originale. Si le film est plombé par certains segments qui manquent de force, nombreux sont les moments de grâce. Final Cult s'avère être un bel hommage au cinéma et incite à revoir de nombreux films.
Conclusion de la journée sur la plage du Chivas, à la décoration partiellement inspirée par Marilyn Monroe. Si les boissons proposées s'avèrent moins savoureuses que dans d'autres lieux, comme le Silencio ou la Villa Schweppes, son atmosphère atypique et sa cabine de photomaton en font un must sur la croisette.
