L'Américain Jack White, ex-membre des cultes White Stripes qui publie ce lundi son premier disque solo (Blunderbuss), est un collaborateur régulier pour le cinéma : on lui doit la chanson phare du James Bond Quantum Of Solace, et il est apparu aux génériques du Coffee and cigarettes de Jim Jarmusch et de Retour à Cold Mountain d'Anthony Minghella. Héros d'un docu sur la guitare (It Might Get Loud), il a été filmé dans son propre rôle de rockeur par Scorsese (Shine a Light). Autant dire que la carrière de Jack White, dont certains clips ont été signés par un certain Michel Gondry, rime souvent avec le septième art.
Un album cinématographique
Ce lundi, Jack White publie donc son premier album solo, intitulé Blunderbuss. Un disque où l'icône du rock élargit sa palette d'action et se montre redoutablement inspiré, entre envolées électriques et passages mélodiques imparables. Durant près d'une heure, l'artiste nous balade dans une Amérique rock'n-bluesy que l'on imagine parfaitement cinématographique. Piano, guitares, violons, choeurs gospel, le natif de Detroit, qui en profite pour balancer- qui en aurait douté ?- quelques solos à pleurer, signe un album riche, dense, au feeling incroyable. Un album ambitieux et paradoxalement d'une touchante modestie. Indispensable.
En concert en France, devant la caméra de Gary Oldman à New-York
Jack White est en concert exceptionnel ce dimanche 22 avril à Paris à La Cigale (complet), puis sera en tournée en France en juillet prochain, le 1er aux Eurockéennes de Belfort, puis les 2 (complet) et 3 juillet à Paris (Olympia). A noter pour conclure que l'acteur Gary Goldman filmera son prochain concert new-yorkais, le 27 avril.
Clément Cuyer
Jack White - "Blunderbuss"
Album disponible chez Third Man Records/ XL/ Beggars/ Naïve
Sortie le 23 avril