Retrouvez tous les prix dans notre rubrique Festival de Cannes
Palme d'or :
The Tree of life de Terrence Malick
Grand Prix :
Once Upon a Time in Anatolia (Bir Zamanlar Anadolu'da) de Nuri Bilge Ceylan
Le Gamin au vélo de Luc et Jean-Pierre Dardenne
Prix d'interprétation masculine :
Prix de la mise en scène :
Prix d'interprétation féminine :
Prix du scénario :
Prix du Jury :
Caméra d'or :
Las Acacias de Pablo Giorgelli (Semaine de la Critique)
Palme d'or du court métrage :
Prix du jury du court métrage : Maillot de bain 46 de Wannes Destoop
L'arbre aura mis du temps à donner des fruits, mais que la récolte est belle ! The Tree of Life de Terrence Malick a décroché la Palme d'or du 64e Festival de Cannes. Ainsi en a décidé le jury de Robert De Niro, qui a rendu son verdict ce dimanche, au terme d'une compétition qui a comblé les festivaliers. A 63 ans, Terrence Malick est l'un des cinéastes contemporains les plus admirés, mais aussi les plus rares (5 longs métrages en 28 ans) et les plus secrets (il a été aperçu sur la Croisette, mais jamais en public). Film très attendu -certains avaient même esperé qu'il serait prêt pour le Festival de Cannes 2010 -, The Tree of life a divisé la Croisette : les uns saluent sans réserve la splendeur visuelle et la profondeur de ce film-monument, les autres regrettent que la fond ne soit pas à la hauteur de la forme. Cette Palme d'or vient récompenser Malick 32 ans après un Prix de la Mise en scène obtenu à Cannes pour Les Moissons du ciel et 12 ans après l'Ours d'or remporté à Berlin pour La Ligne rouge.
3 champions pour 2 Grands prix
Au-delà de cette Palme, le Palmarès concocté par Robert De Niro et sa bande reflète la belle diversité de la sélection. A la deuxième marche du podium, on retrouve deux (ou plutôt trois...) habitués, les frères Dardenne (Le Gamin au vélo, peut-être leur film le plus accessible) et Nuri Bilge Ceylan (le road movie Once Upon a Time in Anatolia), qui se partagent le Grand Prix. Mais après tout, comme a coutume de le dire Thierry Frémaux, les grands auteurs font les grands films... Le Turc avait déjà obtenu le Grand Prix pour Uzak en 2003, mais pour les Dardenne, déjà 2 fois Palmés, c'est une première : ne leur manquent plus qu'un Prix spécial, un Prix de la mise en scène et un Prix du jury, et leur enviable collection sera complète !
Dujardin extraordinaire
Dans un tout autre style, The Artist de Michel Hazanavicius, a valu à Jean Dujardin le Prix d'interprétation masculine -la première grande récompense pour le héros de Brice de Nice. Rappelons que ce film muet, et en noir et blanc, devait initialement être présenté hors compétition... Une preuve réjouissante que le grand rendez-vous de la cinéphilie ne snobe pas (plus ?) forcément les acteurs populaires. Preuve également que les comédiens français n'ont pas à rougir sur la scène internationale, un après le Prix obtenu par Juliette Binoche et deux après celui de Charlotte Gainsbourg. Cette dernière était cette année à l'affiche de Melancholia, mais c'est sa partenaire Kirsten Dunst qui a remporté le Prix d'interprétation féminine pour sa composition de mariée dépressive. Reste une question : si Lars von Trier n'avait pas été déclaré persona non grata suite à ses plaisanteries pour le moins douteuses, le jury aurait-il décerné un Prix pour le film lui-même ? Pour beaucoup, Melancholia le méritait.
Almodovar, Kaurismaki et Moretti bredouilles
The Artist n'est pas le seul film français récompensé puisque le tonique Polisse, troisième long métrage de Maïwenn, qui fit forte impression au début du festival, remporte le Prix du Jury. Tout aussi peu contestable est le Prix de la mise en scène décerné au Danois Nicolas Winding Refn pour son virtuose Drive. Passé un peu inaperçu, Footnote de Joseph Cedar obtient le Prix du scénario, un choix pas si surprenant pour cette histoire peu banale d'une querelle père/fils dans le milieu universitaire israélien. Avec une sélection aussi riche, le palmarès compte forcément son lot de grands absents : on pense cette année aux chouchous de Cannes Pedro Almodóvar, Nanni Moretti ou Aki Kaurismäki -un des grands favoris. Signalons enfin que la Caméra d'or, qui distingue une première oeuvre, revient aux Acacias, film aregntin présenté à la Semaine de la Critique. Encore un beau cadeau pour la plus ancienne section parallèle du Festival, qui fêtait ses 50 ans cette année, et s'est taillée un franc succès grâce à des films comme Take Shelter ou La Guerre est déclarée.
Julien Dokhan
Vous pouvez dès à présent découvrir en salles la Palme d'or, The Tree of Life, et le Grand Prix, Le Gamin au vélo !
Retrouvez ici notre article sur The Tree of life
Notre interview de l'actrice Jessica Chastain ("The Tree of life")
Notre interview avec Luc et Jean-Pierre Dardenne ("Le Gamin au vélo")