Allociné : A en juger par vos posts sur Twitter, il semble que vous preniez beaucoup de plaisir à jouer dans "Blue Bloods". Pouvez-vous nous en dire plus sur l’ambiance sur le plateau ? Avez-vous l’impression que les liens qui unissent les personnages ont une influence sur vos relations avec les autres acteurs ? Est-ce que Tom Selleck est un peu le père de famille ? Qu’en est-il de votre relation avec Will Estes, qui joue votre frère dans la série ?
Donnie Wahlberg : C’est drôle de voir à quel point les choses peuvent bien fonctionner quand le casting est réussi. Je m’entends vraiment très bien avec Bridget Moynahan [NRLR : qui joue sa sœur dans Blue Bloods] par exemple. Même si je trouve qu’elle est une des plus belles femmes au monde, nous avons une relation de confiance, presque comme un frère et sa sœur. Nous sommes tous les deux des parents célibataires, on parle de beaucoup de choses entre les prises et on s’entraide énormément. Et cela se ressent à l’écran de manière très naturelle. Parfois, quand je regarde Will Estes [NDLR : qui joue son frère dans la série], j’ai l’impression de me voir il y a dix ans. Je me retrouve dans sa façon de vouloir explorer les différentes facettes de son personnage. Et bien sur, Tom Selleck est un peu notre père à tous. Je suis comme un enfant fou sur le plateau, mais Tom sait que je suis professionnel et que je travaille dur, de la même manière que Frank, [NDLR : le personnage joué par Tom Selleck] sait que Danny, mon personnage, est un bosseur.
Dans les prochains épisodes, va t-on en apprendre plus sur le passé de Danny en Irak notamment ?
Je vais essayer de me comparer à Will Estes. Quand j’avais son âge, je voulais comprendre et connaître chaque détail de mon personnage. Après un épisode, il fallait absolument que je sache ce qui allait arriver ensuite. Mais avec l’âge et l’expérience vient la patience. Bien sur, j’ai envie de savoir, mais ce n’est pas quelque chose qui m’obsède. Idéalement, nous avons encore quelques saisons devant nous pour explorer tout cela. Et comme chacun sait, il arrive que les séries télé n’aient plus d’histoires à raconter après un certain temps. Dans le dernier épisode intitulé Officer Down, nous avons abordé un sujet sans tout dévoiler et je pense que c’est une bonne chose car cela nous permet de conserver cette intrigue pour plus tard, quand cela sera vraiment nécessaire. Bien sur, j’ai envie que la série explore les différentes facettes de tous les personnages, pas seulement le mien. Je veux savoir ce qui se passe pour Will, s’il va enquêter sur le Blue Templar. Je suis très curieux et cela va très certainement avoir des répercussions sur mon personnage. Je veux aller au bout des intrigues, et c’est ce que les scénaristes et les autres acteurs veulent aussi.
"Blue Bloods" témoigne un grand respect pour la police, plus que dans beaucoup d’autres séries. Quelle était votre image de la police quand vous étiez encore enfant, avant que vous ne deveniez célèbre ?
J’ai grandi à Boston et je connaissais quasiment tous les policiers du quartier parce qu’ils avaient déjà arrété tous mes frères. Ils me connaissaient, je les connaissais. Dans une ville comme Boston, beaucoup de jeunes deviennent soit délinquants, soit policiers. Je n’ai jamais détesté la police, même si je n’aime pas quand ils sont derrière moi sur l’autoroute : ça me donne l’impression que je viens juste de braquer une banque, alors que je n’ai rien fait. Je ne sais pas pourquoi je ressents ça. Ces dernières années, j’ai eu l’occasion de travailler avec beaucoup de policiers, et je les respecte encore plus aujourd’hui. Comme partout, il y a des gens qui enfreignent les règles. Un policier fait une erreur et c’est toute la police qui en souffre. Je pense que 99% des hommes et des femmes qui font ce travail essayent vraiment de faire de leur mieux dans des conditions souvent effrayantes et dangereuses. Ils doivent faire des choix et même si la plupart du temps ils veulent prendre la bonne décision, il arrive qu’ils se trompent. Malheuresement, on ne parle que de ces erreurs, alors que leurs bonnes actions sont rarement évoquées. J’ai la chance de pouvoir explorer cela grâce à mon personnage, qui parfois prend la mauvaise décision. Je pense que beaucoup de policiers regardent et apprécient la série, parce qu’ils savent que cela peut arriver dans la vraie vie. Je ne crois pas qu’ils aient profondément envie de mettre la tête de quelqu’un dans la cuvette des toilettes, mais je crois que parfois, ils pourraient le faire en fonction des circonstances. Quand, dans le pilote de la série, ce gars admet qu’il a la petite fille, je crois que c’est le genre de situation où n’importe qui (les parents de la victime, les policiers, les amis de la famille) voudrait faire n’importe quoi pour sauver cet enfant, quite à enfreindre la loi. Malheuresement, on ne peut pas toujours faire ça. Dans la série, Danny et la petite fille s’en sortent bien, mais c’est une situation très délicate. Il faut imaginer ce que cela doit être de devoir sauver un enfant, mais de ne pas pouvoir le faire à cause de toutes ces restrictions qui vous bloquent. Chacun a des droits, il faut s’y faire, mais c’est parfois très dur.
La relation que votre personnage a avec sa collègue dans cet épisode est très intéressante. Va t-on la revoir?
Jennifer Esposito est en train de tourner son quatrième épisode. On s’amuse beaucoup, elle est vraiment géniale et apporte beaucoup à la série.
Le duo fonctionne aussi parce qu’elle est très différente de votre personnage et n’hésite pas à vous dire lorsque vous avez tort…
Oui. Il y a aussi un épisode où mon personnage est plus désinvolte puisque l’enquête en cours n’est pas aussi dramatique que dans Officer Down. J’ai dit à Will Estes qu’il avait énormément de chance de jouer avec Nick Turturro. Avec un acteur de ce calibre, il y a vraiment moyen de faire quelque chose de magique. Et j’ai cette chance là avec Jennifer Esposito.
La série est désormais lancée, les spectateurs sont au rendez-vous : est-ce que cela ajoute de la pression où vous sentez-vous plus serein?
Si j’y pense, ça ajoute de la pression, donc j’essaye de ne pas le faire et de me dire que je n’ai aucun contrôle sur la situation. Plus on regarde les audiences, plus on se stresse. Si on voit qu’on a eu 20 millions de télespectateurs un soir, et que lors de l’épisode suivant on est descendus à 19 millions, on commence à paniquer et à se poser des questions. Or, je pense qu’on a plus de spectateurs que prévu, et c’est une excellente nouvelle. Durant le tournage on essaye vraiment de se dire que c’est quelque chose qu’on ne peut pas contrôler, et que ce que l’on peut faire en revanche, c’est essayer de satisfaire au mieux les spectateurs en répondant à leurs attentes. C’est compliqué, mais de toute façon la pression sera toujours là. Il y a tellement de choses en jeu à chaque épisode, et nous prenons cela très sérieusement. Je ne prends pas de jours de congés, et mes collègues non plus. Chaque jour est un challenge et j’essaye de faire de mon mieux à chaque fois.
Souvent, les séries dont l’action se déroulent à New-York sont tournées à Hollywood ou au Canada. Or, "Blue Bloods" est réellement tournée à New-York. Pensez-vous que cela apporte quelque chose de plus à la série ?
En ce moment, je suis en train de tourner une scène dans un bâtiment construit en 1885, je crois. Par la fenêtre, je peux voir le pont de Williamsburg, il y a un petit vent frais et je trouve que j’ai énormément de chance. Dans le pilote de la série, il y a un moment essentiel que nous avons tourné sous le pont de Manhattan et il y avait des gars qui travaillaient sur le pont. Entre les prises ils criaient « Donnie Wahlberg, on t’adore mec ! » et c’était vraiment super sympa. C’est probablement l’endroit le plus bruyant du monde, avec les trains, la circulation, les forages, mais les voix de ces gars étaient vraiment audibles. C’est génial de jouer un new-yorkais et de pouvoir marcher dans les rues de la ville et de rencontrer ses habitants. Encore aujourd’hui, deux gars qui travaillaient m’ont apostrophé en me disant « Bon boulot Wahlberg ». Je suis de Boston, qui est souvent dans l’ombre de New-York, et d’être reconnu par des new-yorkais c’est vraiment super. Et il y aussi toute la magie qui provient du fait de tourner dans les rues.
Votre personnage poursuit un tueur de policiers, est-ce une intrigue difficile à gérer ?
Les scénaristes ont un but précis, celui d’amener l’intrigue du point A au point Z, d’intéresser le spectateur et de lui donner des informations. Mais mon personnage considère que toutes les personnes qui sont liées à l’affaire sont des tueurs de policiers. Quand, dans la vraie vie, un policier est tué, beaucoup de choses sont en jeu. Donc quand mon personnage est confronté à un électricien qui est interrogé, il pense qu’il est coupable d’une certaine manière, puisqu’il est lié à l’affaire. Pour Danny, ils sont tous coupables, puisqu’ils sont tous impliqués. Le challenge pour moi c’est de retranscrire cela à l’écran, même si cela n’est pas écrit. Pour Danny, chaque personne impliquée est celle qui a pressé la détente puisqu’un jeune policier est mort à cause de leurs actions. Si l’un d’entre eux avait reculé, alors peut-être que tout cela ne serait pas arrivé. Mon défi est de respecter le scénario, tout en respectant mon personnage, son passé et les choix qu’il fait. Il faut trouver le bon équilibre et ne pas aller trop loin. Mais je fais un peu mon rebelle. Je me fais mon propre film et j’essaye de repousser les barrières pour montrer que Danny fait tout ce qui lui semble bon pour que justice soit rendue.
Plus généralement, que pensez-vous de la limite qui existe pour un policier entre le devoir et la vengeance, notamment lorsqu’un collègue est tué ? Est-ce cela qui différencie un bon policier d’un mauvais ?
Il m’est impossible de répondre à cette question parce que je ne suis pas un vrai policier. Je pourrais y répondre si un membre de ma famille était tué ou si quelqu’un dont je suis proche était victime de violences, mais je ne suis pas dans cette position. Je joue Danny, et il veut que les choses soient justes. Ca le dépasse. Je ne comprends pas encore ce qui le pousse à agir de cette façon. Je suis très curieux de savoir ce qui est arrivé au frère de Danny, et ce qu’il est advenu de Joe, l’autre fils. Il a été tué alors qu’il enquêtait sur l’affaire Blue Templar à laquelle Danny est liée. Il y a encore beaucoup de choses à découvrir. Dans l’épisode, j’ai joué le personnage de manière à ce qu’on comprenne que Danny ne va pas s‘arrêter là, qu’il ne va pas dormir jusqu’à ce qu’il trouve le gars qui a fait ça, et, puisqu’il pense qu’ils sont tous impliqués, il va vouloir arrêter tous les responsables. Dans la vraie vie, est-ce que je me vengerai ? Je ne sais pas. J’aime penser que je suis plus quelqu’un qui pardonne, mais si j’étais dans les rues chaque jour, risquant ma vie et que quelqu’un tuait un des miens, je crois que je ferais tout mon possible pour arrêter cette personne.
Qu’est ce qui différencie "Blue Bloods" des autres séries policières ?
C’est au public de répondre à cette question. Je crois que le casting et les scénarios sont excellents. Et ce n’est pas tous les jours qu’un acteur a la chance de jouer un personnage comme le mien, qui peut passer de la colère au rire en face d’un suspect. Je peux vraiment explorer les différentes facettes de mon personnage. L’aspect familial est aussi pour beaucoup dans le succès de la série et dans l’entente qui existe entre les acteurs. Quand j’ai lu le script du pilote, je pouvais voir ma vraie sœur me dire ces choses. J’ai eu le même genre de disputes avec Bridget en tournant la série qu’avec ma sœur dans la vraie vie. Quand quelque chose résonne de manière si réaliste, les gens sont attirés. Quand j’ai tourné la scène du dîner, je savais que j’allais passer un bon moment. Je savais que ce serait tendu, que ce serait amusant et que je me sentirai vivant. Quand on tourne pour la télé et qu’on travaille cinq jours par semaine, on peut parfois tomber dans une certaine routine. Mon personnage est très libre, les scènes de famille sont très réalistes et cela me permet de me sentir vivant. J’ai la chance de pouvoir ressentir ces vibrations, c’est un vrai cadeau.
Quel est l’aspect de votre travail que vous préférez?
C’est la liberté que mon personnage me procure. J’ai la chance de pouvoir être libre et d’essayer des choses différentes tous les jours. J’adore les jours où je fais des découvertes, lorsque je peux essayer d’aller plus loin que le script initial. Aujourd’hui par exemple, j’ai eu un moment dans la veine de Columbo. C’était très drôle et ça ne sonnait pas faux. C’est ce qui m’a attiré dans le personnage. J’avais la possibilité de jouer dans d’autres séries et de faire d’autres choses, mais j’adorais le casting, Tom Selleck et le scénario et ce personnage me permettait d’avoir une grande liberté en tant qu’acteur.
Avez-vous fait des recherches pour vous preparer au rôle, comme passer du temps avec des membres de la police de New-York ?
J’ai passé du temps avec eux, en effet, et également lorsque je travaillais sur d’autres projets. J’ai déjà joué un négociateur d’otages dans une série du nom de Kill Point : dans la ligne de mire. Je jouais un homme de Pittsburgh, mais j’ai travaillé avec Jack Cambria qui est à la tête de l’équipe de négociation d’otages de la police de New-York. J’avais déjà travaillé avec d’autres flics auparavant également. Une autre facette de ce personnage est qu’il travaille par lui-même, mais il est également le fils d’un homme très puissant, et je voulais vraiment explorer cet aspect, et le découvrir avec chaque épisode. Si on me donne de la liberté et du temps, je peux interpréter les scènes comme je le veux … Bien sur je ne peux pas lire une scène où il est écrit « Danny va en prison, mange une pizza » et décider que Danny hallucine sous l’effet de la drogue. Nous ne sommes pas un groupe de personnes insensées courant dans un asile. Mais pour chaque scène, par exemple les scènes que Danny a avec Frank, je me demande ce que c’est que d’être le fils d’un homme de pouvoir, de suivre ses pas tout en essayant de réussir par soi-même. Je suis sur que Danny a beaucoup de ressentiment à l’égard de son père, mais aussi beaucoup de gratitude envers lui. Je pense qu’à certains moments, il profite des avantages que lui apporte sa relation avec son père, mais il la ressent également comme un fardeau. Elle lui accorde des privilèges qu’il n’aurait pas du avoir. C’est une relation complexe et je ne voulais pas faire de recherches à ce sujet car je voulais l’explorer à chaque épisode. Je voulais le jouer de différentes manières car dans la vie, personne n’est là pour répondre à vos questions. Je ne joue pas un personnage qui adore ou déteste son père, mais quelqu’un qui passe par toutes ces émotions et chaque scène me permet d’en explorer une nouvelle facette.
Pouvez-vous nous dire ce qu’on peut attendre de Danny dans le futur ?
Mon expérience à la télévision me permet de prendre la série comme elle vient. Si vous m’aviez posé la même question il y a dix ans à propos de Boomtown, j’aurais pu vous répondre. Mais pour cette série, je ne veux pas presser les scénaristes pour connaitre la réponse. Je ne désire pas la connaitre moi-même, je veux tout découvrir lorsque le moment sera venu. Je pense maitriser ce personnage plutôt bien, le connaitre et avoir une connexion avec lui. Je ne pense pas qu’ils me surprendront avec quelque chose que je ne peux pas jouer avec honnêteté. J’ai prévu d’être surpris, mais en même temps, je ne ressens pas le besoin, à ma quatrième semaine de tournage, de penser à ce qu’il va se passer lors de la vingtième semaine, car ça sera aussi une surprise pour mon personnage. Je pense que si Danny se bat contre les souvenirs de son expérience en Irak et qu’ils lui reviennent soudainement en mémoire, ça sera une surprise pour lui, et pour tous ceux qui l’entourent. Donc j’ai pensé que je devais le laisser être une surprise pour moi également.
Quels aspects de Danny vous ressemblent le plus ?
J’ai fait une scène aujourd’hui, et je l’ai joué de manière légèrement indélicate. Lorsque je m’en suis rendu compte, je l’ai faite avec plus de douceur. Après coup, je me suis dit : « Qu’est-ce que tu fais ? Tu dois la faire du point de vue de Danny, pas du tien. C’est comme ça que Danny voit les choses, calme-toi. Si ça hérisse quelques poils, et bien tant pis, c’est comme ça que Danny est. Tu ne te joues pas toi-même, tu joues son rôle à lui. » Mais je pense que Danny me ressemble car nous sommes tous les deux espiègles. Lors de la scène du cigare dans l’épisode de la semaine dernière, il y avait beaucoup de Donnie en Danny. Il se moquait un peu de son père, et cette caractéristique me correspond bien. J’aime être le meneur dans ma vie de tous les jours, et je le suis dans mon travail d’aujourd’hui et d’hier, et pourtant, de temps en temps, je dois faire face à des meneurs qui ont plus d’autorité que moi, et c’est un point commun que j’ai avec Danny. Interpréter ce rôle et jouer contre son père Frank est drôle, intéressant et électrique. J’adore être Donnie et être sur le plateau avec Tom. J’adore venir travailler les scènes avec lui, réfléchir à des idées… Nous avons beaucoup de respect l’un pour l’autre, mais tout comme pour nos personnages, il y a une différence d’âge et d’expérience entre nous, qui sonne juste dans chacune de nos scènes à l’écran et derrière l’écran. C’est un régal de pouvoir explorer tout ça, et ça rend les choses plus vraies pour moi.
Etiez-vous un grand fan de "Magnum" ? Aviez-vous déjà rencontré Tom Selleck avant "Blue Bloods"?
Je n’avais jamais rencontré Tom. J’étais un grand fan de Trois hommes et un bébé. Ma mère aimait beaucoup Magnum, et aujourd’hui c’est le paradis pour elle. Chaque vendredi soir elle regarde la série, et je l’appelle vers quatre heures du matin pour connaître son avis. Elle sort immédiatement de son lit et me dit des choses comme « Oh mon Dieu, j’adore quand tu fais rire Tom.». C’est une vraie joie pour elle. Bien sur, je me souviens de Magnum mais j’ai vraiment appris à respecter Tom sur le tard. Trois hommes et un bébé faisait partie de mes films favoris, mais après avoir rencontré Tom et l’avoir observé donner des interviews et faire tout un tas de choses, mon respect pour lui n’a fait qu’augmenter, mais je ne l’ai jamais respecté autant qu’aujourd’hui. Quand on sait jusqu’où il a pu aller, avec le succès qu’il a eu, et voir la grâce dont il fait preuve sur le plateau chaque jour m’inspire énormément. C’est une chose d’avoir du succès mais réussir à garder son humilité intacte m’impressionne. C’est le genre de vie que j’essaye de mener, et voir que c’est possible et que des personnes comme lui existent est quelque chose de très encourageant.
Propos recueillis par Emmanuel Itier, traduits de l'anglais par Maud Lorgeray