Vainqueur par KO ou presque. Karaté Kid, Remake du classique film homonyme réalisé en 1984, a frappé fort sur la concurrence ce week-end au Box-office américain, en amassant plus de 56 millions de dollars pour son premier week-end d'exploitation, s'arrogeant une moyenne de 15 288 $ par salle, sur une combinaison de 5300 écrans. Produit pour seulement 40 millions de dollars, le film emmené par Jaden Smith et Jackie Chan est non seulement déjà rentré dans ses frais, mais semble bien parti pour exploser les records.
Jaden Smith héritier de Ralph Macchio ?
Il devient le second plus gros démarrage du BO américain pour un film de ce genre, juste derrière Rush Hour 2 avec également Jackie Chan à l'affiche. Loin d'être handicapé par sa durée de plus de 2h15, alors que le genre nous avait plutôt habitué à des productions plus proches des 90 minutes, Karaté Kid a bénéficié d'une très habile campagne promotionnelle, surfant sur le jeune public avec la présence de Jaden Smith au générique (sans oublier la chanson du générique de fin par la nouvelle coqueluche Justin Bieber...), et jouant sur la fibre nostalgique des adultes avec les souvenirs émus des exploits de Ralph Macchio entraîné par Pat Morita. Résultat : un taux de satisfaction exceptionnellement élevé, puisque 94% du public sortant des salles s'est déclaré enthousiaste. Selon Sony Pictures, qui distribue le film aux Etats-Unis, 45% du public était constitué de parents avec leurs enfants. 53% des personnes ayant vu le film étaient des femmes, et 56% d'entre elles avaient moins de 25 ans. De quoi prouver que les amateurs de coups de tatanes ne sont pas que des hommes ?
En face ou plutôt loin derrière, évidemment, c'est un peu (beaucoup) la soupe à la grimace. L' Agence tous risques atterrit sur la seconde marche du podium. Mais avec 26 millions de dollars de recettes sur une combinaison de 5200 écrans, l'adaptation de la mythique série enregistre une contre-performance, pour film aussi attendu ayant coûté plus de 110 millions de dollars. C'est aussi une cruelle ironie si l'on songe que le film de Joe Carnahan est lui aussi une adaptation d'une oeuvre culte et emblématique des années 1980...
Toute saga a une fin...
Shrek 4, il était une fin ferme quant à lui la marche de ce podium. Après un règne de trois semaines sur la première marche, l'ogre vert rétrograde à la 3e place mais se maintient fermement au Box-Office, en enregistrant une baisse "que" de 38%, et engrangeant 15,8 millions de billets verts. Mais, comme nous l'avons rappelé auparavant, la quatrième aventure de Shrek et sa bande ne fera pas aussi bien que son aîné Shrek le troisième, qui a terminé sa carrière à plus de 322 millions de dollars de recettes sur le sol américain, pour un résultat global de près de 800 millions, et encore moins que Shrek 2, qui avait atteint les 920 millions de recettes au Box-Office mondial en fin de carrière.
On peut enfin souligner la déception que constituent les résultats enregistrés par Prince of Persia : les sables du temps. L'adaptation de la série de jeux vidéo avec Jake Gyllenhaal et Ben Kingsley récolte 6,58 millions de dollars et rétrograde de la quatrième à la sixième place. Sorti il y a trois semaines, le film n'a à ce jour toujours pas franchi la barre symbolique des 100 millions de dollars de recettes sur le sol américain. Et même si le film a été amorti (un peu plus de 262 millions de dollars de recettes à ce jour pour un budget d'environ 200 millions), la formule magique de la saga Pirates des Caraïbes, initiée par le tandem Disney / Jerry Bruckheimer, ne semble pas vraiment opérer. Du moins, largement en dessous des recettes stratosphériques enregistrées par les films de la saga Pirates des Caraïbes. A titre indicatif, Pirates des Caraïbes : la Malédiction du Black Pearl avait rapporté à lui seul plus de 305 millions de billets verts sur le territoire américain, pour des recettes globales de près de 655 millions...
Olivier Pallaruelo avec www.boxofficemojo.com et www.boxofficeguru.com
*Les chiffres mentionnés dans l'article sont des estimations, publiées dimanche soir par la société spécialisée Exhibitor Relations.
