Après la suspension d'antenne, après la commande réduite d'épisodes, après la chute dans les audiences, après le départ (programmé) du co-showrunner Marc Guggenheim... FlashForward fait à nouveau l'actualité en coulisses ! David S. Goyer, le co-créateur, quitte en effet ses fonctions de "showrunner" (ndlr: le "showrunner" est la personne en charge de la direction artistique générale de la série: il supervise les scénarios, gère la production quotidienne...). Officiellement, parce que ses projets annexes, en particulier au cinéma, sont désormais prioritaires : "J'ai le sentiment de trop me disperser. Je suis fier de la série et très excité à l'idée de la voir revenir à l'antenne. Elle est entre de bonnes mains." a-t-il fait savoir dans un communiqué de presse.
Novice en ce qui concerne la production et la gestion artistique quotidienne d'une série, David S. Goyer se voit attribuer pour le lancement du show un co-showrunner, l'expérimenté Marc Guggenheim. Comme prévu, ce dernier quitte le bateau en octobre, laissant Goyer seul à la barre. Dans le même temps, après avoir démarré en trombe (plus de 12 millions de téléspectateurs pour le pilote), FlashForward chute sévèrement dans les audiences (le dernier épisode en date, "A561984" n'a attiré qu'un peu plus de 7 millions d'américains !), mettant sérieusement à mal le statut de la série... et laissant planer le doute sur son avenir. D'autant plus qu'ABC, qui décide de retirer de l'antenne la série en décembre pour la relancer sans interruption de programmation ni rediffusion à partir du 18 mars, réduit la commande initiale d'épisodes (de 24 à 23). Le recul de David S. Goyer est-il réellement dû à la cause "officielle" ? Est-ce que le scénariste de The Dark Knight a décidé de son propre chef de laisser les clés de la maison à quelqu'un de plus "expérimenté" ? Est-ce qu'ABC a demandé à Goyer de partir ? Une dernière manœuvre destinée à sauver la série ? Les questions sont nombreuses. Mais la plus importante est : qui va devenir le nouveau showrunner de la série ? Le temps presse...
Thomas Destouches avec The Hollywood Reporter