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    Alex O'Loughlin: de "Moonlight" à "Three Rivers"...

    Depuis la rentrée, l'ex-vampire amoureux de "Moonlight" est le héros de la série médicale "Three Rivers". Rencontre avec Alex O'Loughlin...

    Pourquoi avez-vous choisi de jouer dans la nouvelle série, "Three Rivers" ?

    Alex O'Loughlin: J'avais un contrat d'exclusivité avec CBS. On m'a fait quelques propositions et j'ai choisi celle qui me touchait le plus. Je suis infiniment reconnaissant envers la chaîne et sa présidente, Nina Tassler. Je les aime beaucoup. Nous avons traversé tellement de choses ensemble. Si quelqu'un croit en vous aussi fort et pendant aussi longtemps, cela signifie vraiment quelque chose de profond. Et nous voilà aujourd'hui !

    Vous avez dû vous préparer intensément pour ce rôle de chirurgien ?

    J'ai fait autant de recherches que possible. Oui, au final la préparation a été intense. J'ai visité de nombreux hôpitaux, parlé à une quantité de chirurgiens. J'ai besoin d'emmagasiner le maximum d'informations avant de me retrouver devant les caméras. Mon personnage est inspiré d'un vrai chirurgien cardiaque, le Dr Gonzalo "Gonzo" Gonzalez-Stawinski, qui officie au très prestigieux hôpital de Cleveland. J'ai passé beaucoup de temps avec lui lorsque nous tournions à Pittsburgh. Dès que je pouvais, je sautais dans la voiture ou dans un avion pour aller le voir. Je faisais les tournées avec lui, je m'asseyais dans un coin pour l'observer, je passais des jours et des nuits à ses côtés et dans la salle d'opération pour voir au plus près.

    Qu'est-ce qui vous a surpris le plus en observant ces chirurgiens ?

    J'aurais dû devenir médecin ! J'ai récemment découvert que mon père aurait voulu être chirurgien cardiaque. C'était son objectif et c'est aussi pour ça qu'il est ravi que je joue dans Three Rivers. A l'exception d'une transplantation cardiaque, j'ai pu observer toutes les procédures en cours en médecine cardiaque. Et, de la même manière que je suis devenu porte-parole pour la Croix-Rouge à l'époque de Moonlight, j'ai envie de jouer un rôle dans la promotion du don d'organes aujourd'hui.

    Vous êtes-vous entraîné à pratiquer certaines interventions pour votre rôle ?

    Oui ! Et couper n'est pas le plus compliqué ! C'est la suture ! "Gonzo" avait plein d'outils et d'exercices à me donner pour que je puisse m'entraîner. Je ne me suis pas trop mal débrouillé, il me semble. Bien sûr, je ne m'entraînais que sur des mannequins en latex, comme n'importe quel étudiant en médecine.

    Et le jargon médical ? Était-ce là aussi un challenge ?

    Tout à fait ! Lorsque je préparais le rôle, il y avait des mots... Après avoir lu le scénario du pilote, j'ai déjeuné avec Carol Barbee, la productrice et créatrice du show, j'étais particulièrement nerveux car, si vous vous lancez là-dedans sérieusement, c'est un voyage éprouvant qui vous attend. Je n'avais aucune expérience médicale et tellement de choses à apprendre. Rien que pour être convaincant en prononçant des termes médicaux... Three Rivers se déroule dans l'univers de la transplantation d'organes, je suis moi-même donneur depuis quelques années, mais travailler sur la série m'a encore plus convaincu de l'importance de ce sujet. Quand j'étais plus jeune, devenir donneur ressemblait à quelque chose de simplement cool à faire. Avec ce que j'ai appris sur la série, je sais désormais que c'est plus que simplement s'enregistrer en tant que donneur et coller un autocollant sur sa voiture, ou glisser une carte dans son portefeuille. Vous devez être conscient de ce que cela implique.

    Qu'appréciez-vous tant dans le fait de travailler à la télévision ?

    Je n'aime pas ça ! (rires) Je rigole bien entendu. Mais lorsque vous vous retrouvez à tourner 10 pages de scénario en une journée, que vous travaillez entre 18 et 19 heures par jour, en sautant les repas, en étant terrassé par la fatigue... Quand vous en arrivez là, que vous commencez à oublier vos dialogues, que vous avez l'impression d'être un idiot, que vous pensez que vous n'arrivez pas à rendre justice à votre personnage ou à l'histoire. Dans ces cas-là, comme pour n'importe quel job, je n'aime pas travailler pour la télévision. Qu'est-ce qu'il y a de particulièrement bien dans le fait de travailler pour le petit écran ? En réalité, j'aborde cela de la même manière que les films. La charge de travail journalière sur un film est simplement plus légère. Je viens du théâtre, où le rythme est fondé sur un début et une fin, on sait où on va. A la fin d'Hamlet, on rentre se coucher. Au cinéma, c'est pareil. A la fin du tournage de la dernière page, on rentre chez soi. C'est ce qu'il y a de bien et de très triste d'ailleurs. C'est comme lorsque l'on finit un bon bouquin. On n'a pas envie de le fermer. C'est ce qui m'arrive à chaque fois que je termine le tournage d'un film. Tout le temps. A la télévision, on continue chaque jour. Cela ne s'arrête pas. La fin d'un scénario n'est que le commencement du prochain. C'est ça la magie de la télévision.

    Propos recueillis par Emmanuel Itier

    Traduction: Thomas Destouches

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