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    Le cinéma d'Atom Egoyan

    A l'occasion de la sortie de "Adoration", retour sur la carrière d'Atom Egoyan. Un habitué de Cannes et un réalisateur à la filmographie... troublante. <i>Dossier coordonné par Flora Zaghini</i>

    Résumé :

    Un artiste tente de peindre le portrait de sa mère. Un metteur en scène veut réaliser le film de sa vie. Un jeune homme tente de passer la douane. Une jeune femme veut comprendre comment son père a disparu. Une conférencière se sert de la grande Histoire pour oublier la sienne. Un acteur endosse le rôle d'un méchant sans en mesurer les conséquences. Une seule histoire les réunit : celle de l'Arménie.

    A retenir :

    Atom Egoyan avait déjà abordé ses origines dans ses précédents longs métrages, mais d'une manière implicite. Il s'y attaque de front cette fois ci, avec Ararat, et réalise le premier film qui fait du génocide Arménien un acteur principal. Malgré l'offre qui lui avait été faite, le cinéaste n'a pas souhaité qu'Ararat soit présenté en compétition à Cannes, de façon à éviter les controverses médiatiques autour d'un film aussi politique.

    Comme dans toutes ses réalisations, Atom Egoyan s'attarde moins sur le drame que sur les conséquences et la manière dont les personnes peuvent l'appréhender. Il ne traite donc pas le génocide lui-même mais les répercussions de cette catastrophe dans la vie quotidienne de personnes contemporaines qui, sans l'avoir vécu, s'y trouvent liées, d'une manière ou d'une autre. Un sujet difficile qui permet donc au metteur en scène d'affronter l'Histoire et de ressusciter de nombreux fantômes.

    Pour l'occasion il a fait appel à Charles Aznavour qui interprète le réalisateur Edouard Saroyan. Un nom que le chanteur avait d'ailleurs porté dans Tirez sur le pianiste de François Truffaut et qui est également le nom d'un célèbre écrivain américain d'origine arménienne. A travers ce film, Atom Egoyan a également souhaité rendre hommage au peintre Arshile Gorky qu'interprète l'acteur Simon Abkarian. Ararat regorge donc de clins-d'oeil et de symboles, tel que la grenade ou le mont Ararat, l'occasion aussi pour le réalisateur de mettre en avant quelques images vidéo des ruines arméniennes abandonnées en Turquie. Mais ce n'est pas pour autant qu'Egoyan a souhaité replonger dans le passé ou rouvrir d'anciennes plaies, puisqu'il se sert avant tout d'Ararat pour parler d'aujourd'hui.

    Atom Egoyan nous parle d'"Ararat" :

    Plus d'infos sur ce film

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