Hollywood n'a jamais été très friand de tout ce qui s'éloigne du mainstream, on le sait. Et pourtant, les succès-surprises de petits films tels Juno ou Little Miss Sunshine laissent espérer qu'il y a une place pour les indépendants. Eh bien, pas forcément. "Warner a découvert le moyen de gérer les films spécialisés: s'en détacher", commentait vendredi le prestigieux magazine Variety. Le studio vient ainsi de décider de fermer deux de ses filiales de films à petit budget qui avaient pourtant distribué des oeuvres ayant rencontré un succès retentissant aux Etats-Unis : les hits français La Môme et La Marche de l'empereur étaient entre autres passées par les studios Warner Independent Pictures et Picturehouse. Et quand on sait que ces filiales comptent à elles deux 74 employés, c'est autant de postes qui devraient être supprimés.
Une décision qui semble aller dans le sens de la politique actuelle de la société de réduction des coûts, et qui intervient juste après le rattachement récent à Warner Bros. du studio New Line (). Lors de la présentation des résultats annuels du géant des médias américain au début du mois d'avril, son nouveau PDG Jeffrey Bewkes avait annoncé qu'une restructuration de l'activité cinéma était à l'ordre du jour. Au royaume d'Hollywood, les blockbusters sont (définitvement) roi.
Jean-Baptiste Viaud avec AFP et Variety