AlloCiné Séries : Vous êtes un fan d'Anne Rice, l'auteur d'"Entretiens avec un vampire". Est-ce qu'à l'image de cette grande saga, "Moonlight" aura ce parfum de sang, de sexe, de luxure et d'amour ?
Alex O'Loughlin : En effet, j'aime beaucoup l'oeuvre d'Anne Rice. Mais nous sommes sur CBS, un grand network, et nous ne pouvons pas tout faire devant la caméra et tout montrer sur le petit écran. Dans le même temps, nous pouvons explorer les émotions des personnages. De toute façon, je ne crois pas que l'univers de Moonlight soit aussi érotique que celui d'Anne Rice. Par contre, la profondeur des personnages, le romantisme ou la spiritualité contenues dans ses livres sont bel et bien là. Tous ces éléments font partie de mon personnage.
Est-ce que la série diffère beaucoup du pilote ? Est-ce que certains éléments ont été modifiés ?
Il y a des différences fondamentales. Tout d'abord le ton est plus léger. Le pilote original n'en était pas vraiment un, il s'agissait plutôt d'un "pilote de présentation". Ce n'était en réalité qu'un enchaînement fiévreux de scènes intenses. Nous avons tourné 200 heures de rushes en 12 Jours, des scènes d'une grande intensité émotionnelle et nous les avons liées en en faisant un épisode de 30 minutes. Pour la série, nous avons repris ces scènes et les avons disséminées dans les 3 premiers épisodes. La magie de l'intrigue n'en a pas souffert, au contraire nous avons placé ici et là des éléments que nous allons explorer.
Votre personnage n'a pas changé dans ce processus ?
Non, pas vraiment, en tout cas pas beaucoup. En fait, la seule évolution est le fait que je peux adopter un ton plus léger, ce qui est génial. A l'origine, Mick St. John (ndlr : son personnage) est quand même un personnage sombre, maussade. Pour le pilote, beaucoup d'effets, comme par exemple des sourires, ont été coupés. Tout cela rendait la série très sombre, et donc la regarder n'était pas forcément la meilleure manière de passer son vendredi soir (ndlr : la série est diffusée le vendredi soir à 21h sur CBS) Nous voulons tout de même que le public invite Mick St. John dans leur salon chaque semaine !
Un vampire peut donc être sombre tout en étant charmant et attirant ?
Tout à fait ! En tant qu'acteur, j'ai abordé ce personnage comme un gars qui se trouve également être un vampire, dans cet ordre. Il se trouve qu'il est frappé par cette malédiction, il en est victime et désormais il doit se nourrir de sang humain. Mise à part cette petite particularité, c'est un homme tout ce qu'il y a de plus normal.
Perdre votre accent anglais a-t-il été compliqué ?
Sophia Myles : De toute façon, je n'ai pas eu le choix ! Mais j'avais déjà joué avec des tas d'accents et de dialectes, c'est quelque chose que j'aime faire et un défi que j'aime me lancer. J'avais déjà travaillé mon accent américain, notamment pour Art school confidential.
"Moonlight" est une nouveauté de la saison, tout est encore neuf, y compris les personnages. Demandez-vous le maximum d'informations aux scénaristes et aux producteurs et est-ce que vous participez à sa création ?
Oui, c'est génial de penser que nous sommes là, au début de l'aventure. Rien n'est gravé dans le marbre et la série peut partir dans n'importe quelle direction.
Beaucoup de gens font le parallèle entre "Moonlight" d'un côté et "Buffy" et "Angel" de l'autre. Avez-vous regardé ces deux dernières ?
Non, je n'en ai jamais vu un seul épisode. C'est scandaleux, n'est-ce pas ? Mais ne le dites à personne !
Quelle va être la teneur de votre relation avec le vampire que vous aimez ?
Je ne connais pas encore toutes les règles, par exemple je ne sais pas si l'échange de fluides entre un humain et un vampire peut être dangereux. Je pense que la série va sans cesse jouer sur une possible relation entre eux, un peu à l'image de ce qui s'est fait entre Mulder et Scully (ndlr : les héros de la série culte X-Files). En tout cas c'est mon impression, nous verrons.
Vous êtes engagée dans "Moonlight" mais y a-t-il une possibilité que vous reveniez dans "Doctor Who" ?
Je ne sais pas. Lors de ma participation à Doctor Who, j'ai vécu un instant rare. C'est comme faire partie d'un groupe et quitter définitivement la scène sur un triomphe. L'épisode dans lequel je jouais (ndlr : "La cheminée des temps ", 2.04) était si poignant, si beau que j'aurais peur de ruiner quelque chose en revenant dans la série. Mais s'ils me demandaient de revenir, je n'hésiterais bien entendu pas. Peut-être que cette fois-ci je pourrais jouer un Dalek (rire)
Propos recueillis par Emmanuel Itier
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