Nom : Slima :
Prénom : Stéphane
Rôle : Alain Dulac dans Sous le soleil
AlloCiné Séries : Votre personnage a évolé au fil des années, les échecs successifs de sa vie professionnelle et amoureuse ne l'ont pas épargnés. Alain est un survivant ?
Stéphane Slima : Est-ce que vous avez lu "Humain trop humain" (ndlr : de Nietzsche) ? Je le conseille. Humain trop humain, comme vous, comme moi, comme tout le monde, on peut être capable du meilleur et peut-être parfois du pire. Et c'est le cas d'Alain ! Il est très humain finalement.
N'est-ce pas difficile d'interpréter quelqu'un de si méchant ?
Si bien sûr que c'est difficile, je ne fais pas un métier facile. Il est passionnant mais il est pas facile.
La relation qu'entretient Alain avec Valentine est assez complexe. Comment la définiriez-vous ?
L'amour-vache ! La haine-passion !
Quels souvenirs gardez-vous de vos débuts dans la série ?
La peur, j'avais très très peur. Mais ça s'est très bien passé. Pour citer Ruy Blas : "Le dehors te fait peur ? Si tu voyais dedans !"
Vous étiez pas seul vous étiez toute une équipe à débuter ensemble...
On avait tous peur ! C'est pour ça que ça s'est bien passé.
Qu'est-ce que le succès de la série a changé dans votre vie ?
Ça a changé dans le sens où les choses avancent, on évolue. Le succès de la série a fait que nous sommes devenus populaires auprès du public. Ça fait partie du jeu !
Vous tournez depuis plus de 10 ans avec la même équipe, ça doit créer des liens. Comment ça se passe en coulisses ?
C'est une grande famille. Il y a des enfants Sous le soleil, il y a des mariages Sous le soleil. Il y a eu des divorces Sous le soleil. Il s'est passé beaucoup de choses. La vie en somme !
Vous avez joué récemment dans "SOS 18" et "Avocats et associés". Comment avez-vous vécu l'expérience ?
Bien. Très bien, des personnages très différents de Alain Dulac. Je me suis bien amusés. Avec des équipes vraiment au top, formidables ! Et puis sur SOS 18, j'ai retrouvé un réalisateur qui a beaucoup travaillé sur Sous le soleil (ndlr : Bruno Garcia), ainsi que d'autres personnes qui avaient aussi travaillé sur Sous le soleil ou sur d'autres plateaux. J'ai l'impression que plus on fait de choses dans ce métier... fatalement on connaît de plus en plus de monde. On finit toujours par retrouver des gens avec lesquels on a travaillé sur d'autres projets. Et c'est vraiment très agréable !
Comment se sont passés les retrouvailles avec Bertrand Blier l'année dernière pour son long métrage "Combien tu m'aimes" ?
Bien. Je l'adore, je suis son premier fan ! Toujours aussi impressionné parce qu'il est impressionnant, même s'il est drôle, humain. J'avais l'impression de le connaître depuis toujours. Quand je l'ai connu j'étais bébé. Non, rassurez-vous il ne m'a pas donné le sein, j'avais 22 ans (rires).
Vous vous êtes déjà essayé à la mise en scène. Pensez-vous renouveler l'expérience ?
Oui, oui sûrement et peut-être même dans une pièce dans laquelle je jouerai mais il est encore un peu tôt pour en parler.
Quelles sont vos séries préférées ?
Absolutely Fabulous ! Récemment je suis tombé en amour sur Desperate Housewives. Mais qui n'aime pas Desperate Housewives !? Il y en a tant d'autres : ALF et évidemment Dallas pour J.R. !
J.R. était-il une source d'inspiration pour Alain Dulac ?
Tout à fait ! J'ai fait un mix de Larry Hagman, l'interprète de J.R. Ewing dans Dallas, et Louis De Funès.
Propos recueillis par Pascal Muscarnera le 28 juin 2006 lors du 46ème Festival de Monte-Carlo
