James Ellroy à nouveau porté à l'écran. Alors que Le Dahlia noir, adaptation signée De Palma du roman homonyme, s'apprête à déferler dans les salles françaises (sortie le 8 novembre 2006), l'enfant terrible du roman noir américain refait parler de lui. White Jazz, le dernier volet du Quatuor de Los Angeles, pourrait être prochainement adapté au cinéma par les soins de Joe Carnahan. Grand admirateur de l'écrivain, le réalisateur de Narc, qui vient de boucler le montage du polar Smoking aces et devrait enchaîner sur le remake de Bunny Lake a disparu, s'adjoindrait les services de son propre frère, Matthew Michael Carnahan, pour s'attaquer à l'adaptation ô combien ardue de ce roman-fleuve.
Adaptation à hauts risques
Transformer un matériau aussi riche (les intrigues foisonnent et les personnages se comptent par dizaine) au style aussi syncopé (les phrases de White Jazz n'excèdent que rarement la demi-douzaine de mots) en séquences dialoguées et rythmées relève quasiment de la gageure. En 2001, Ellroy s'y était pourtant essayé, et avait cosigné (avec Christopher Cleveland) un scénario tiré de son propre roman pour le compte de Robert Richardson (VOIR NOTRE ARTICLE). Le projet tomba aux oubliettes. White Jazz version Carnahan devrait, quant à lui, bel et bien voir le jour puisqu'une date de tournage – novembre 2007 – a déjà été arrêtée.
Le Quatuor de Los Angeles
Ultime chapitre du Quatuor de Los Angeles, White Jazz parachève une tétralogie entamée par Le Dahlia noir et poursuivie avec Le Grand nulle part et L.A. Confidential (déjà porté à l'écran en 1997 par Curtis Hanson). Avec ce roman, paru en France en 1991, Ellroy plongeait une nouvelle fois dans un Los Angeles gangrené par les relations troubles des politiciens et des gangsters, le tout sur fond de meurtres de clochards.
Vincent Garnier avec CHUD.com