C'ETAIT QUAND ?
Le lundi 4 septembre à 17h30, hors-compétition.
QUI ETAIT LA ?
Le réalisateur Judd Apatow et l'acteur/producteur Seth Rogen étaient présent à Deauville pour présenter 40 ans, toujours puceau.
DE QUOI CA PARLE ?
Le lundi matin, lorsque ses collègues décrivent avec force détails leurs exploits libidineux du week-end, Andy Stitzer, 40 ans, se sent bien penaud, car il est encore puceau. Partagés entre hilarité, incrédulité et consternation, ses amis David, Jay et Cal décident de prendre en main sa tardive initiation : de gré ou de force, Andy va devoir franchi le Rubicon...
QUE RETENIR ?
American pie présentait une certaine logique d'un point de vue générationnel, celle de mettre en vedette une bande d'adolescents découvrant les joies du sexe, auquel le public pouvait à loisir s'identifier. 40 ans, toujours puceau, dont on pourra assurément le rapprocher, joue la carte d'une relative exception en mettant en lumière un quarantenaire n'ayant pas encore goûté aux plaisirs de la chair. Pas d'indentification massive au héros, donc, mais un sujet au potentiel comique bien plus important. Grande qualité du film, le réalisateur Judd Apatow, formé à bonne école du rire en écrivant pour le Ben Stiller Show et le Larry Sanders Show, n'use, et surtout n'abuse pas, de ce potentiel comique qu'il a entre les mains. 40 ans, toujours puceau évite de tomber dans la surenchère lourde et pataude pour mieux se concentrer sur les tracas au quotidien d'un homme vierge à l'aube de sa cinquième décennie. Le film tire ainsi à une certaine épure, remarquablement écrit pour une comédie de ce type, et fait montre d'une vraie sensibilité dans le regard qu'il porte à son héros. S'il n'est pas avare en éclats de rire et s'il verse dans quelques clichés gras du genre (vomi, urine et érections vicibles sous le caleçon sont de retour !), 40 ans, toujours puceau sonne toujours étonnament juste et sensible, empreint d'une tonalité plus adulte que les autres films du genre. Une réussite qui doit surtout à l'impeccable composition de Steve Carell, double de Peter Sellers, toujours sur le fil entre frustration, volonté, résignation et euphorie. Une prestation qui mérite à elle seule de découvrir les aventures de ce puceau sur le tard.
Clément Cuyer
L'ESSENTIEL
Fiche-film
Judd Apatow (réalisateur)
Steve Carell
Seth Rogen