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    Deauville 2005 : "The Ice harvest"

    Harold Ramis, le réalisateur d"Un jour sans fin" et "Mafia blues", convainc à moitié avec "The Ice harvest", comédie noire emmenée par John Cusack et Billy Bob Thornton.

    C'ETAIT QUAND ?

    Le dimanche 3 septembre à 20h30, hors-compétition, en première mondiale.

    QUI ETAIT LA ?

    Le réalisateur Harold Ramis, l'actrice Connie Nielsen et le producteur Scott Phillips étaient présent pour présenter The Ice harvest. La projection a été précédée d'un hommage au scénariste et réalisateur Robert Towne (scénariste de Bonnie and Clyde, Chinatown, Le Parrain; réalisateur de Tequila sunrise).

    DE QUOI CA PARLE ?

    C'est Noël dans la petite commune enneigée de Wichita, Kansas. Charlie, un avocat sans scrupules, et son associé, le dur à cuir Vic Cavanaugh, viennent de dérober deux millions de dollars au roi de la pègre de Kansas City.Mais pour Charlie, son plus beau cadeau de Noël reste la splendide Renata, la gérante du club de strip-tease local. Il espère quitter la ville avec elle...

    QUE RETENIR ?

    Spécialisé dans le registre de la comédie (on lui doit notamment le culte Un jour sans fin, Endiablé ou encore Mafia blues), Harold Ramis noircit le tableau. The Ice harvest, qu'il est venu présenter à Deauville en première mondiale, est à ranger du côté du polar, même si le cinéaste ne se départit jamais de l'humour qui a fait sa gloire. Comme la plupart des évolutions, la sienne ne s'est pas effectuée sans heurts. Le long-métrage ne parvient jamais à réellement à trouver le juste équilibre. Si les prestations de John Cusack, Billy Bob Thornton et surtout Oliver Platt (bluffant en compagnon d'infortune déprimé et grande gueule) sont le point fort de The Ice harvest, Harold Ramis peine à rendre lisible le scénario de son film. Difficile d'accrocher aux mésaventures politiquement incorrectes de ces anti-héros perdus dans une cité perdue du Kansas, amenés à se perdre dans l'enfer de tous les vices pour pallier à leur manque d'affection. La première partie du film est ainsi une succession hasardeuse de scènes sans logique apparente, qui ne fait pas grand-chose pour accrocher le spectateur. La seconde moitié, plus réussie et ponctuée de perles d'humour froid qui font mouche, laisse imaginer ce qu'aurait pu être ce The Ice harvest si Ramis y avait insufflé une once de rigueur supplémentaire. Il ne faut toutefois pas être trop sévère : les intentions du cinéaste étaient louables d'aborder un genre qu'il n'avait jamais effleuré et la prochaine fois sera sans doute pleinement convaincante. Car même si The Ice harvest n'est qu'à moitié réussi, il reste un curieux film noir, tenant in-extremis debout, à la fois très respectueux des règles du genre et presque hors-sujet, et méritant l'attention.

    Clément Cuyer

    L'ESSENTIEL

    Fiche-film

    Galerie photo

    Harold Ramis (réalisateur)

    John Cusack

    Billy Bob Thornton

    Connie Nielsen

    Oliver Platt

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