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    Deauville 2004 : "Eternal sunshine of the spotless mind"

    Michel Gondry signe avec "Eternal sunshine of the spotless mind" un ambitieux et mélancolique long-métrage sur le pouvoir de l'amour et de la mémoire. Jim Carrey y confirme son talent dramatique.

    C'ETAIT QUAND ?

    Le jeudi 9 septembre à 15h, en compétition.

    QUI ETAIT LA ?

    Le réalisateur français Michel Gondry et le scénariste Charlie Kaufman étaient à Deauville pour présenter leur film.

    DE QUOI CA PARLE ?

    Joel et Clementine ne voient plus que les mauvais côtés de leur tumultueuse histoire d'amour, au point que celle-ci fait effacer de sa mémoire toute trace de cette relation. Effondré, Joel contacte l'inventeur du procédé Lacuna, le Dr. Mierzwiak, pour qu'il extirpe également de sa mémoire tout ce qui le rattachait à Clementine. Les souvenirs commencent à défiler dans la tête de Joel, des plus récents aux plus anciens, et s'envolent un à un, à jamais.Mais en remontant le fil du temps, Joel redécouvre ce qu'il aimait depuis toujours en Clementine – l'inaltérable magie d'un amour dont rien au monde ne devrait le priver. Luttant de toutes ses forces pour préserver ce trésor, il engage alors une bataille de la dernière chance contre Lacuna...

    QU'EN A PENSE MON VOISIN ?

    Enormément de bien. Avant et après la projection, l'assistance n'a pas manqué de transmettre son enthousiasme à Gondry et Kaufman, présents dans la salle. Leur ambitieux long-métrage n'a, à coup sûr, laissé personne indifférent.

    QUE RETENIR ?

    Love story selon Gondry et Kaufman. Pour traiter des sentiments amoureux, le réalisateur français et le scénariste américain ont imaginé une histoire complexe et ambitieuse, aux frontières du fantastique, dans laquelle la mémoire joue le rôle de fil conducteur. Dans une société qui permet d'effacer de l'esprit chaque passage de vie encombrant, les sentiments se choisissent en quelque sorte "à la carte". Si l'on veut bien accepter ce postulat de départ assez délirant, le film propose un vertiginieux et inédit regard sur l'amour. Les différents procédés de mise en scène utilisés par Gondry servent à merveille le sujet, et l'on ressent presque viscéralement les sentiments éprouvés par Carrey lorsqu'il revit les moments de sa relation passée qu'il s'apprête à effacer. Nostalgie, tristesse, euphorie, les sens sont mis en éveil à chaque minute de ce long-métrage visuellement extraordinaire (une idée par plan au bas mot !) qui, par sa complexité narrative, devrait tout de même en laisser quelques-uns sur la touche. Et encore... car Gondry réussit le pari d'émouvoir, même lorsque le film s'égare dans des délires scénaristiques un peu vains. Quasi-impossible à définir tellement il semble en marge de tout code cinématographique, Eternal sunshine of the spotless mind ne pouvait enfoncer le clou qu'en possédant à son générique un comédien capable de faire passer à l'écran dix-huit émotions à la minute. Jim Carrey remplit parfaitement cette mission, confirmant qu'il est l'un des acteurs les plus doués de sa génération, autant dans le registre comique que dans des oeuvres à tonalité plus dramatique.

    L'ESSENTIEL

    Fiche-film

    Galerie photo

    Michel Gondry (réalisateur)

    Charlie Kaufman (scénariste)

    Jim Carrey

    Kate Winslet

    Kirsten Dunst

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