C'ETAIT QUAND ?
Le mercredi 8 septembre à 15h, en compétition.
QUI ETAIT LA ?
Le réalisateur Hal Salwen était présent à Deauville, accompagné de l'actrice Caroleen Feeney, de l'acteur Crystal Bock et du producteur Jonathan Shoemaker.
DE QUOI CA PARLE ?
Gwen, Connie, Fran et Wanda sont amies et mènent la grande vie. Enfin, sauf Wanda. Elle est la moins jolie, celle qui possède la personnalité la moins intéressante, celle qui a perdu son travail, et celle qui se fait toujours plaquer par les hommes. Mais un jour elle rencontre Duane, l'homme le plus merveilleux du monde. Il est beau, intelligent, gentil, et il tombe follement amoureux d'elle. Ses copines ne comprennent pas pourquoi et décident de partir à la recherche de Duane. Les choses deviennent alors de plus en plus bizarres...
QU'EN A PENSE MON VOISIN ?
Accueil chaleureux pour le troisième long-métrage d'Hal Salwen. Le public a réagi de manière enthousiaste aux moments de folie douce, à la fois absurdes et touchants, qui émaillent le récit.
QUE RETENIR ?
Neuf ans après Denise au telephone, qui avait obtenu le Prix du Jury, le réalisateur Hal Salwen revient à Deauville avec Duane incarnate, son nouveau long-métrage. Si sa Denise stigmatisait la solitude d'une poignée de célibataires cramponnés à la seule technologie pour communiquer, son Duane, représentation de l'homme idéal pour quatre new-yorkaises, bouscule quant à lui les codes amoureux traditionnels. Avec un plaisir évident que l'on ressent à l'écran, le cinéaste signe une histoire pleine de folie douce qui voit donc un supposé homme parfait s'amouracher d'une supposée fille sans attraits. De ce point de départ, il brode un scénario malin et drôle dans lequel les amies de la jeune femme ne comprennent pas cette relation qu'elles considèrent comme "une anomalie". Au fil du récit, les situations les plus absurdes s'accumulent, elles se croient victimes d'hallucinations, ont l'impression que cette relation déforme le monde qui les entoure. Duane incarnate devient alors une atypique et touchante histoire d'amour qui égratigne aussi d'assez loin -car ses héroïnes ne sont pas de vraies méchantes- la cruauté, la bêtise humaine et les opinions toutes établies. Drôle, sans prétention excessive, astucieusement écrit, quoiqu'un un poil trop bavard, le long-métrage, par l'originalité de son traitement, pourrait être rapproché d'une oeuvre comme Punch-drunk love. Une réussite et un beau coup de fraîcheur sur les planches.
L'ESSENTIEL
Fiche-film
Hal Salwen (réalisateur)
Crystal Bock
Caroleen Feeney
