Ni Le Parrain, ni l'Arnaque... Cette immense star de 87 ans s'est montrée très exigeante en refusant 2 films majeurs dans les années 70
Aude Mackau
Aude Mackau
Passionnée de cinéma, Aude a grandi dans les salles obscures tout en tombant amoureuse des séries à côté. Jonglant entre le petit et grand écran, elle se spécialise désormais dans tout ce qui fait l'actualité, de l'anecdote du passé à la dernière info sensationnelle à relayer.

Refuser un rôle dans un film qui deviendra culte, de nombreux acteurs l’ont fait. Mais refuser un rôle dans “Le Parrain”, il fallait oser surtout que le “coupable” savait que le film allait cartonner… Retour sur cette histoire incroyable mais vraie !

Il se classe dans toutes les listes des meilleurs films de tous les temps, Le Parrain (1972) n’a plus rien à prouver. Le classique de Francis Ford Coppola est encore aujourd’hui l’une des œuvres cinématographiques qui met tout le monde d’accord, de la critique au public, et reste un véritable modèle à étudier dans le monde du septième art tant adoré.

Et si certains comme Sylvester Stallone, n’ont pas été autorisés à jouer dans le film, “ne faisant pas assez italiens”, d’autres ont tout simplement refusé – ou plutôt un acteur en particulier : un certain Jack Nicholson qui, dans les années 70, venait de rencontrer le succès avec Cinq pièces faciles. Avec ses performances précédentes, il était déjà une icône et il n’est donc pas étonnant que Coppola lui ait proposé un rôle important dans son film. La surprise pourtant ? Son refus sans hésitation !

Et à la question de savoir pourquoi il a dit non – au Parrain mais aussi à L’Arnaque, le classique de George Roy Hill avec Paul Newman et Robert Redford – l’acteur a donné sa réponse plus tard : il savait que les films allaient être des succès mais il avait d’autres offres à considérer qu’il a préféré privilégier.

Je pense que j’avais le sens des affaires. Je sais que j’ai le sens des affaires. Je savais alors que L’Arnaque et Le Parrain allaient être d’énormes succès. En même temps, je pense que La Dernière Corvée et Chinatown sont, pour moi, les plus intéressants des quatre films.

Sorti en 1973, La Dernière Corvée de Hal Ashby a mis en scène Nicholson dans le rôle d’un officier de la Marine chargé d’amener un jeune délinquant en prison. Cependant, en cours de route, il décide de lui offrir une dernière nuit sauvage de liberté. Bien que le film soit moins connu, il reste une aventure divertissante d’une belle profondeur. En ce qui concerne Chinatown, le film policier de Roman Polanski de 1974 avec Faye Dunaway, il s’agit, pour certains, du plus grand film des années 70, lui qui raconte l’histoire de Gittes, un détective privé qui reçoit la visite d’une fausse Mme Mulwray, qui lui demande de filer son mari, ingénieur des eaux à Los Angeles. Celui-ci est retrouvé mort, noyé. Gittes s’obstine dans son enquête, malgré les menaces de tueurs professionnels.

“Chinatown” (1974) Paramount Pictures
“Chinatown” (1974)

Il voulait pourtant travailler avec Brando...

Et ce sont vers les deux films précédemment cités que les choix de Jack Nicholson se sont donc portés – bien qu’il rêvait de travailler avec Marlon Brando !

Le Parrain allait être un bon film. J’avais toujours voulu travailler avec Marlon [Brando], mais on m’a demandé de jouer le rôle principal et a) J’ai pensé que ça aurait dû être un Italien et b) Je n’avais aucune scène avec Marlon dans le scénario que j’ai lu, et je pensais que je ne pourrais travailler avec Marlon qu’une seule fois et j’espère que cela pourrait être quelque chose lorsque nous travaillerons ensemble.

Jack Nicholson restera donc fidèle à ses principes et attendra encore quatre ans pour pouvoir jouer aux côtés de Marlon Brando dans le western The Missouri Breaks d’Arthur Penn. La suite, vous la connaissez : une superbe carrière et finalement peu de regrets pour ce géant du cinéma incontesté.

Et pour l’anecdote, il n’est pas le seul à être resté fidèle à ses principes : rappelez-vous de Marlon Brando qui, de son côté, a refusé l’Oscar du meilleur acteur pour sa prestation de Don Corleone en mars 1973, envoyant sur scène Sacheen Littlefeather, une jeune actrice apache, pour refuser le prix dans le but de protester contre la représentation au cinéma des Natifs Américains.

Écoutez les propos de Jack Nicholson dans la vidéo ci-dessous :

Le Parrain est disponible en streaming sur Netflix, Prime Video ou encore Paramount+. Ses suites sont, quant à elles, principalement à retrouver sur Prime Video.

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