"Je ne peux pas m'empêcher de penser que cela a joué un rôle" : cet acteur a été écarté de ce film culte des années 90 et il ne l'a toujours pas digéré 28 ans après
Vincent Formica
Vincent Formica
-Journaliste cinéma
Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

Film culte des années 90, "Space Jam" a connu un beau succès et fait le bonheur des enfants et des ados de cette époque ! 28 ans plus tard, un acteur révèle qu'il aurait pu avoir un rôle dans le film mais il a essuyé un refus. Pour quelle raison ?

Sorti en février 1997 en France, Space Jam a fait rêver tous les enfants des années 90 ! Imaginez le tableau à l'époque : Michael Jordan, superstar du basket, qui fait équipe avec ces cinglés de Looney Tunes pour un match endiablé !

À la manière de Roger Rabbit, Space Jam mélangeait animation et prises de vues réelles, procédé parfait pour un film familial autour du sport. Pour mémoire, le récit nous emmène au pays des Looney Tunes. C'est la panique ! Les affreux Monstars, venus de l’espace, sont venus kidnapper Bugs Bunny et ses amis pour les emmener dans un parc d’attractions extra-terrestre !

Seule chance pour nos héros d’échapper à leur sort : battre les Monstars au Basket Ball. Mais face aux super-pouvoirs des extraterrestres, Bugs, Daffy, Titi et les autres n’ont plus qu’un espoir : faire jouer dans leur équipe le plus grand basketteur de tous les temps : Michael Jordan en personne !

Nathan Lane écarté de Space Jam ?

Le film culte refait parler de lui en ce moment après une interview de l'acteur Nathan Lane pour Vanity Fair. Selon lui, on lui a refusé un rôle dans Space Jam en raison de son homosexualité. "J'ai toujours pensé que le théâtre était plus intéressant, car il permet d'en apprendre davantage sur le jeu d'acteur. Le cinéma ne servait qu'à payer les factures pour que je puisse continuer à faire du théâtre", explique d'abord Nathan Lane.

Puis, en 1996, Nathan Lane cartonne avec La Cage aux folles (The Birdcage) au cinéma et pense que cela va lui ouvrir les portes du 7ème art. "Je pensais qu'en raison de son succès, cela mènerait à d'autres films, mais cela n'a pas été le cas. Vraiment pas. J'ai dit à mon agent : Je pensais qu'il se passerait plus de choses après La Cage aux folles. Il m'a répondu : Peut-être que si vous n'aviez pas été aussi ouvert sur votre mode de vie, cela aurait été le cas", indique le comédien.

"Trop gay" pour le rôle ?

Ce dernier évoque ensuite un rôle perdu sur Space Jam car il était considéré "trop gay". "Je ne sais pas ce qui se passe derrière certaines portes fermées, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que cela a joué un rôle. On m'a dit que cela avait eu un impact sur un film qui ne m'intéressait pas vraiment : Space Jam. J'étais partant pour le rôle que le gars de Seinfeld a fini par jouer [Stan Podolak, incarné par Wayne Knight]", a dévoilé Nathan Lane.

Wayne Knight dans Space Jam Warner
Wayne Knight dans Space Jam

"J'étais partant pour ce rôle. Apparemment, le réalisateur [Joe Pytka] m'a vu animer les Tony Awards et ça lui a fait penser que j'étais trop gay pour jouer le rôle. Dieu merci, je n'ai pas eu à faire Space Jam [rires]. Mais je ne sais pas. Je ne saurai jamais ce que les gens disent. L'homophobie est toujours bien présente", a-t-il conclu.

Apparemment, le réalisateur [Joe Pytka] m'a vu animer les Tony Awards et ça lui a fait penser que j'étais trop gay pour jouer le rôle.

Tourné pour 80 millions de dollars, Space Jam a connu un joli succès, récoltant 230 millions de billets à l'international. En France, le long-métrage a attiré 2 millions de spectateurs. En revanche, la suite, sortie en juillet 2021, n'a pas rassemblé les foules. Il a même été un échec cuisant avec seulement 163 millions de dollars engrangés dans le monde pour un budget de 150 millions. Porté cette fois par LeBron James, il n'a réuni que 419 000 curieux dans nos contrées.

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