
Elle était Madame Rosa, Tati Couderc, Alice Aisgill, Clémence Bouin et bien sûr Marie dite "Casque d'or", Simone Signoret a connu une carrière incroyable, aussi bien en France qu'à l'international, remportant la plupart des prix d'interprétation possible pour une actrice de cinéma, y compris un Oscar !
Mais si l'on connaît beaucoup la Simone Signoret déjà star, épouse d'Yves Montand, l'un des couples de comédiens les plus célèbres durant trois décennies, on connaît moins la Signoret des petits rôles, qui a dû longtemps tourner avant de venir une personnalité de renommée mondiale.
Connaissez-vous ce film ?

Vous avez bien sûr reconnu l'actrice Simone Signoret à 20 ans ! C'était dans Boléro de Jean Boyer, sorti en 1942, la même année qu'un autre film qu'elle tourne avec ce metteur en scène, Le Prince charmant, avec Lucien Baroux. Boléro raconte la façon dont un architecte joué par André Luguet ne supporte pas le boléro de Ravel qui passe très fort dans la maison de couture juste en dessous de chez lui.
Simone Signoret apparaît après 2 minutes et 40 secondes de film dans la peau d'une employée de la maison de couture. Inconnue à l'époque, elle a droit un gros plan et même à une réplique : "Y a la comtesse d'Arménie qui veut absolument parler à la patronne".

Elle est ensuite envoyée prévenir ladite patronne au premier étage, et on ne la revoit plus ensuite. Le film est surtout porté par Luguet et la mythique Arletty, dans un rôle plus sobre qu'à son habitude.
Boléro, et après ?
Signoret continuera les silhouettes et les petits rôles pendant près de deux ans avant d'obtenir un second rôle plus important dans Béatrice devant le désir de Jean de Marguenat (1944). Deux ans plus tard, elle devient la compagne d'Yves Allégret et tourne dans quatre de ses longs métrages, avant de rencontrer en 1951 Yves Montand et d'obtenir l'année suivante le rôle qui fait d'elle une star : Casque d'or de Jacques Becker.
Au cours de sa riche carrière, Signoret remportera 3 BAFTA de la meilleure actrice étrangère, mais aussi un prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes et un Oscar pour Les Chemins de la haute ville (1959), ainsi qu'un César de la Meilleure actrice pour La Vie devant soi de Moshé Mizrahi, adapté de Romain Gary (1978). L'actrice nous a quittés le 30 septembre 1985.