Leïla Bekhti est actuellement à l'affiche du film de Ken Scott, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan. Adapté du roman autobiographique de Roland Perez, le long métrage débute en 1963 et se déroule sur 50 ans.
Esther (Bekhti) met au monde Roland, le petit dernier d’une famille nombreuse. Roland naît avec un pied-bot qui l’empêche de se tenir debout. Contre l’avis de tous, elle promet à son fils qu’il marchera comme les autres. Dès lors, Esther n’aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse. À travers des décennies d’épreuves et de miracles de la vie, ce film est le récit d’une histoire vraie, drôle et bouleversante, celle d’un destin incroyable et du plus grand amour qui soit : celui d’une mère pour son enfant.
Jonathan Cohen incarne Roland adulte tandis que son amie Leïla Bekhti interprète Esther de ses 30 ans à ses 85 ans. Pour cela, la comédienne se transforme physiquement au fil du film. Lors de l'émission Grand Écran d'AlloCiné, (visible dans son intégralité en haut de cet article), Leïla Bekhti explique avoir dû faire de nombreux tests aux côtés de l'équipe de prothésistes et maquilleurs afin de trouver les prothèses adéquates pour incarner Esther à 50, 60 et 85 ans.
4 heures de maquillage quotidiennes

Chaque jour, l'actrice passait 4 heures sur le fauteuil de maquillage. "On a fait énormément d'essais avant de trouver les bonnes prothèses. Je passais 4h par jour au maquillage afin d'installer les prothèses", précise-t-elle à notre micro, avant d'ajouter que cette transformation amusait beaucoup son ami Jonathan Cohen.
Jonathan n'arrêtait pas de me pincer les joues
"Jonathan n'arrêtait pas de me pincer les joues, et ça me faisait rire, sauf que je ne pouvais pas rire, parce qu'en riant les prothèses pouvaient partir, donc c'était hyper chiant. Au début, il touchait partout, mais ensuite, il a arrêté parce qu'on était très investis dans ce film."
Gaumont a d'ailleurs posté une vidéo montrant l'impressionnante transformation de Leïla Bekhti.
L'inspiration très personnelle de Leïla Bekhti
Mais au-delà du vieillissement physique, le véritable défi pour Leïla Bekhti a été de trouver la bonne posture, la bonne démarche et la bonne gestuelle afin d'être crédible dans son rôle de femme âgée. Pour ce faire, Leïla Bekhti s'est inspirée de sa grand-mère, avec qui elle était très proche.
"J’ai été portée par le travail exceptionnel du maquilleur et prothésiste, qui m’a permis de croire à la vérité physique de ce personnage. Ensuite, il fallait la faire exister de l’intérieur : comment elle parle ? Comment elle bouge, se déplace ? Et surtout, comment lui donner une âme, un cœur qui bat ?"
Elle ajoute lors de notre rencontre : "C'était assez vertigineux, car il fallait que je parvienne à m'approprier Esther âgée. Et pour cela, j'ai convoqué mes souvenirs. J'ai eu la chance d'être très proche de ma grand-mère. C'était important pour moi d'être au plus proche de la vérité."

Une transformation réussie
Une transformation réussie, puisque lors de la première rencontre entre Sylvie Vartan et Leïla Bekhti, la chanteuse n'a pas reconnu la comédienne. Présentes sur le plateau de l'émission Quotidien du 12 mars dernier pour la promotion du long métrage, les deux femmes ont raconté leur rencontre.
"Je l’ai découverte pour la première fois sur le tournage du film. C’était très curieux, elle avait 85 ans. C’était à la cantine du tournage. Je dis bonjour à tout le monde et là, je vois une dame âgée se lever. Je n’avais aucune idée de qui elle était. On ne s’était encore jamais vues et je ne m’attendais pas à la voir comme ça", confie Sylvie Vartan.
De son côté, Leïla Bekhti commente : "Je ne me souvenais pas que j’étais déguisée, donc quand je suis allée la voir pour lui faire la bise, je pensais que ça allait être un peu plus chaleureux ! Mais elle ne m’avait simplement pas reconnue."
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan est à voir actuellement au cinéma.