La mini-série Le Tatoueur d’Auschwitz, dont les quatre derniers épisodes sont diffusés ce mercredi soir sur M6, raconte l’histoire vraie poignante de Lale Sokolov, un juif slovaque déporté à Auschwitz, qui va devenir l’un des tatoueurs du camp de concentration.
Sur place, il fait la rencontre de Gita, dont il tombe éperdument amoureux. Une histoire touchante racontée soixante ans plus tard par Lale, désormais octogénaire, à Heather Morris, écrivaine en herbe.
Récemment veuf, Lale trouve le courage de raconter son histoire au monde. Une manière pour le vieil homme d’enfin affronter les fantômes du passé. L’histoire étant racontée du point de vue de Lale, il y a peu de doutes sur le fait que le jeune homme ait réussi à survivre à l’enfer des camps de concentration. Mais que s’est-il réellement passé pour lui à la fin de la guerre ?
Qu’est-il arrivé à Lale après la libération des camps ?
En janvier 1945, quelques jours seulement avant la libération des camps, Gita a fait partie des femmes forcées à quitter Auschwitz lors des marches de la mort. Elle a marché pendant deux jours avant de décider, avec deux autres femmes, de s’enfuir plutôt que de continuer à marcher vers une mort certaine. Elle a finalement réussi à arriver à Bratislava, qui était devenu le principal point d'entrée pour les survivants.
De son côté, Lale a été transféré d’Auschwitz quelques jours après le départ de Gita pour se rendre dans un autre camp, alors que les nazis fuyaient l’Armée rouge. Il a finalement réussi à s’échapper et à regagner la maison de son enfance qui appartenait toujours à sa sœur. Fou amoureux de Gita, il s’est immédiatement lancé à sa recherche et s’est rendu à Bratislava, où il savait que de nombreux survivants s'étaient réfugiés.
Des retrouvailles inespérées
Lale Sokolov a attendu pendant des semaines à la gare de la ville, demandant à des jeunes femmes si elles avaient été à Auschwitz ou si elles connaissaient Gita, mais en vain. Quelqu’un lui a alors conseillé de se rendre à l’antenne locale de la Croix-Rouge.
En chemin, il est miraculeusement tombé sur Gita. En octobre 1945, quelques mois seulement après leurs retrouvailles, ils se sont mariés et ont changé leur nom d’Eisenberg en Sokolov dans l’espoir de mieux s’intégrer en Tchécoslovaquie, qui était alors contrôlée par les Russes.
Lale a ouvert une usine de textile prospère à Bratislava. En parallèle, il s’est engagé dans une collecte de fonds pour soutenir la création de l’État d’Israël. Cette activité, ainsi que la nationalisation de son entreprise par le gouvernement communiste, l’ont conduit à être emprisonné une nouvelle fois.
Le couple s’installe en Australie
Une fois libéré, le couple est parti de Tchécoslovaquie pour s’installer en Australie en 1948, où il a ouvert un nouveau magasin de textile, tandis que Gita dessinait des robes. En 1961, ils ont accueilli leur fils unique, Gary.
Si Gita est retournée de nombreuses fois en Europe, Lale, lui, n’y a jamais remis les pieds. C’est en 2003, suite à la mort de sa femme, qu’il s’est enfin décidé à raconter son histoire. Il avait en effet peur d’être considéré comme un collaborateur, vu son rôle dans le camp.
Il a donc finalement décidé de se confier à Heather Morris, qui a retranscrit son récit dans un roman sorti en 2018 et écoulé à plus de 14 millions d’exemplaires à travers le monde. Lale Sokolov meurt le 31 octobre 2006 à l’âge de 90 ans.
Les quatre derniers épisodes du Tatoueur d’Auschwitz sont à retrouver ce mercredi 29 janvier à partir de 21h10 sur M6. L’intégralité de la mini-série est disponible sur la plateforme M6+.