Un jury populaire composé de douze hommes doit délibérer sur le sort d'un jeune homme âgé de 18 ans, accusé de parricide. En fonction du verdict des jurés, l'accusé peut être soit condamné à mort, soit acquitté sur la base du principe du doute raisonnable. Espérant expédier les délibérations, onze d'entre eux le déclarent coupable. Un seul juré, le n°8, exprime justement un doute raisonnable sur la culpabilité du jeune homme, et va tout faire pour lui éviter la peine capitale...
Pièce de théâtre écrite par Reginald Rose, 12 hommes en colère fut adapté à de très nombreuses reprises dans le monde entier. Mais la version signée par Sidney Lumet demeure le mètre-étalon absolu du film de procès.
Produit par Henry Fonda - qui fut à l'initiative de ce projet - et tourné entièrement à New York en un temps record (21 jours à peine), 12 hommes en colère est le premier long métrage de Lumet, réalisateur appartenant à l'école du direct et qui n'avait officié jusqu'alors qu'à la télévision américaine.
Il livre ici un modèle de rigueur dans sa mise en scène, où les acteurs comme les spectateurs sont confinés jusqu'à l'étouffement, dans une pièce de 5m sur 7. Puissant plaidoyer contre la peine de mort et le racisme, examen critique du fonctionnement de l’appareil judiciaire américain qui n'a rien perdu de son acuité, le film est aussi nourri par les échanges tendus à craquer auxquels se livrent d'extraordinaires acteurs. Henry Fonda bien sûr, sous les traits du Juré n°8. Mais aussi épaulé par Lee J. Cobb, Ed Begley, Jack Warden ou Martin Balsam.
Du reste, vous avez attribué à cette merveille une moyenne de 4,56 sur 5. Une note quasi parfaite pour une oeuvre qui reste plus que jamais, 67 ans après sa sortie, un des plus grands films de l'Histoire du cinéma, qu'on ne se lasse jamais de voir ou revoir.