Plus que 15 jours pour rattraper cette série policière culte des années 2000 qui a changé la télévision pour toujours
Emilie Semiramoth
Emilie Semiramoth
Cheffe du pôle streaming, elle a été biberonnée aux séries et au cinéma d'auteur. Elle ne cache pas son penchant pour la pop culture dans toutes ses excentricités. De la bromance entre Spock et Kirk dans Star Trek aux désillusions de Mulholland Drive de Lynch, elle ignore les frontières des genres.

Avec ses 7 saisons et 88 épisodes, "The Shield" a marqué les années 2000. En révolutionnant la télévision, cette série culte a redéfini les codes du crime drama.

Diffusée entre 2002 et 2008, The Shield s’est imposée comme une révolution. Inspirée du scandale du Rampart Division, une unité anti-gang de la police de Los Angeles accusée de corruption et de violences, la série plonge au cœur d’un univers où morale et loi s’entrechoquent.

Le personnage principal, Vic Mackey, interprété magistralement par Michael Chiklis, incarne un chef de brigade à la fois charismatique et corrompu, rendant chaque épisode aussi passionnant que dérangeant.

Une audace inédite sur le câble

Lors de son lancement sur FX, alors habituée aux programmes familiaux, The Shield a brisé les conventions avec des scènes d’une intensité rare pour l’époque. Violence graphique, langage cru, et explorations de thèmes sombres comme la corruption et l’ambiguïté morale, lui ont valu une classification réservée aux adultes.

Cette audace a permis ensuite à FX de s’imposer comme une chaîne incontournable pour des séries provocantes, ouvrant la voie à d’autres succès comme Sons of Anarchy et par la suite American Horror Story dans un autre style.

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Ère du antihéros et complexité

En mettant en avant un antihéros complexe, Vic Mackey, The Shield a redéfini les frontières entre le bien et le mal. Ce personnage, ni totalement bon ni irrémédiablement mauvais, a jeté les bases d’icônes télévisées modernes comme Walter White (Breaking Bad) ou Tony Soprano (Les Soprano), ces hommes tourmentés que le journaliste Brett Martin a autopsiés dans un ouvrage passionnant.

Et si The Shield a marqué par sa violence, elle a surtout brillé par la qualité de son écriture et de ses performances. Les intrigues, souvent imprévisibles, s’appuient sur des dialogues percutants et une mise en scène soignée. Michael Chiklis, récompensé par un Emmy et un Golden Globe, a partagé l’écran avec des talents de renom comme Glenn Close et Forest Whitaker, à l'heure où des "acteurs de cinéma" regardaient encore de haut la télévision.

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Un héritage durable

Au-delà de son succès critique et public, The Shield a prouvé que la télévision pouvait rivaliser avec le cinéma en termes de profondeur et d’audace. Elle a non seulement ouvert une ère où les séries osent tout, mais a aussi démontré que la qualité narrative reste essentielle. Aujourd’hui encore, elle est considérée comme une référence, souvent classée parmi les meilleures séries de tous les temps.

Avec ses 88 épisodes, The Shield n’a pas simplement diverti. Elle a transformé la manière dont les histoires peuvent être racontées à la télévision. Pour les amateurs de crime drama, elle reste une œuvre incontournable. Et vous avez jusqu'au 14 décembre pour la (re)voir sur Prime Video.

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