Elle est tombée aujourd’hui dans un relatif anonymat, mais au début des années 2000 il s’agissait pourtant d’une des séries les plus appréciées du public. Diffusée de 2002 à 2008, The Shield met en scène le quotidien d’une brigade d’intervention de choc dans le quartier mal famé de Farmington à Los Angeles.
Les membres de la "Strike Team", emmenée par le charismatique Vic Mackey, usent des méthodes les plus contestables pour mettre derrière les verrous les criminels locaux. Sans hésiter également à profiter de leur influence pour servir leurs propres intérêts, via du racket ou de l’intimidation.
Série policière d’un genre nouveau, The Shield rompt avec le manichéisme traditionnel du genre qui oppose généralement des représentants de la loi au-dessus de tout soupçon à des criminels de la pire espèce. Ici, le bien et le mal sont des notions diluées au service des ambitions et des intentions de chacun des personnages.
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Des flics contre des ripoux
Qu’il s’agisse des intérêts personnels des membres de la Strike Team, des ambitions politiques du capitaine David Aceveda ou encore des contre-enquêtes menées par les affaires internes (Forest Whitaker dans les saisons 5 et 6), la vie n’est jamais de tout repos à Farmington !
Le premier épisode s'achève sur un retournement de situation totalement inattendu. Et prouve que la série que nous nous apprêtons à regarder n’a absolument rien à voir avec les programmes policiers traditionnels. Dès lors s'amorce une véritable descente aux enfers, et une suite d’engrenages qui signeront tôt ou tard la fin de la Strike Team.
Filmée caméra au poing, presque à la manière d’un faux documentaire, la série repose sur des dialogues chocs au service de protagonistes aux personnalités complexes et nuancées. A cela s’ajoute un casting haut de gamme emmené par Michael Chicklis, d’ailleurs récompensé par plusieurs Golden Globes du Meilleur acteur.
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A ses côtés, des comédiens de second rôle de grand talent parmi lesquels CCH Pounder dans le rôle d’une pugnace et incorruptible inspectrice, Walton Goggins dans la peau du bras droit de Vic Mackey animé par de violentes pulsions, ou encore Benito Martinez en capitaine de police, dont les ambitions politiques se retrouvent menacées par le chantage abject dont il fait l’objet.
Souvent supplantée dans l’esprit des sériephiles par The Wire, The Shield a toutefois activement participé au nouvel âge d’or des séries américaines du début des années 2000. Son anti-héros a annoncé l’arrivée à la télévision de personnages tout autant nuancés, qu’il s’agisse de Walter White dans Breaking Bad ou de Don Draper dans Mad Men.
La mise en ligne ce vendredi 15 décembre des sept saisons de The Shield permettra sans nul doute de faire revenir au premier plan cette série majeure, et de constater que plus de vingt ans après son lancement le programme n’a rien perdu de son efficacité.
L’intégrale The Shield (sept saisons, 88 épisodes) est à retrouver dès à présent sur Prime Video.
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