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    Mort de Jean-Claude Missiaen, cinéphile et réalisateur de polars musclés avec Gérard Lanvin
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Le cinéaste Jean-Claude Missiaen nous a quittés à 85 ans. Réalisateur de films policiers au début des années 80, il avait été attaché de presse, critique et était un grand cinéphile.

    Cinéphile, ancien attaché de presse et réalisateur, Jean-Claude Missiaen (prononcez "Missian") est décédé le 22 octobre à 85 ans, ainsi que l'a relayé Le Film Français. Comme attaché de presse durant les années 70, Missiaen avait travaillé sur les sorties des films d'Alfred Hitchcock, Joseph Losey, Sergio Leone, Federico Fellini ou Robert Altman entre beaucoup d'autres.

    Son premier film ? Un succès !

    Il était passé à la réalisation au début des années 80 avec avec Tir groupé (1982), porté par Gérard Lanvin, Véronique Jannot et Michel Constantin. Un thriller de vengeance sombre comme la nuit qu'il coécrit avec Claude Veillot. Fort du succès du film (1,34 millions d'entrées), les deux hommes se remettent ensuite au travail et signent, avec Marc Perrier, Ronde de nuit.

    Ce polar noir est à nouveau porté par Gérard Lanvin, avec cette fois Eddy Mitchell (également ami de Missiaen à la ville) et Françoise Arnoul pour compléter la distribution. L'histoire est celle de deux inspecteurs se lançant dans une enquête politique (le meurtre d'un député) mais que l'on redispatche immédiatement sur une banale affaire de squatteurs. Avec un peu plus de 850 000 entrées, le succès est moindre, mais permet à Missiaen de monter un troisième projet.

    Ce sera La Baston. Le réalisateur retrouve Constantin et met en vedette Véronique Genest et Robin Renucci dans le rôle d'un ancien perceur de coffres qui, 5 ans après son dernier passage "au ballon", décide de participer à un nouveau cambriolage pour payer les soins de son enfant malade, qu'une opération de la dernière chance peut peut-être encore sauver. Mais le film ne totalise que 239 027 entrées.

    Une série redécouverte

    Cet échec éloigne un temps Missiaen des plateaux de cinéma, mais il revient avec une minisérie adaptée de Jacques Zelde : Les Hordes, un film dystopique dans lequel les plus démunis s'allient en "hordes" afin de racketter les automobilistes, au point bientôt de menacer l'Etat. En réponse, le gouvernement envoie un policier infiltrer le milieu des hordes. Echec lors de sa diffusion, le show avait été redécouvert au moment du mouvement des Gilets jaunes.

    En 1993, il signera un dernier téléfilm, Une Image de trop, avec Mark Hamill dans le rôle principal, avant de raccrocher la caméra. Sa connaissance encyclopédique du cinéma américain et son passé d'attaché de presse lui vaudront d'apparaître dans nombre de bonus de DVD pour raconter les coulisses des films.

    Jean-Claude Missiaen nous laisse ses films, sa cinéphile, des ouvrages sur Anthony Mann, Howard Hawks, Cyd Charisse et ses mémoires, Le cinéma en héritage.

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