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    "Je veux que tu joues mon frère !" : Gilles Lellouche raconte sa rencontre improbable avec Robert Downey Jr.
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    En plein promotion pour son nouveau film, "L'amour ouf", Gilles Lellouche a posé ses valises dans la version française de "Hot Ones", animée par Kyan Khojandi. L'occasion d'évoquer une sympathique anecdote, un projet mort-né avec Robert Downey Jr.

    En pleine tournée marathon promotionnel de son nouveau film, L'amour ouf, en salle ce mercredi, après avoir été présenté lors du dernier festival de Cannes en compétition officielle, Gilles Lellouche a posé son sac sur le fauteuil de l'émission Hot Ones; version française d'une émission américaine qui connait un énorme succès. Et devenue un passage obligé.

    Pour rappel, le principe de l'émission, présentée ici par Kyan Khojandi, est d'interviewer les talents autour d'une assiette de dix ailes ou pilons de poulet à la mode de Buffalo, de plus en plus pimentées. Sur la table justement : dix sauces piquantes allant de 1700 à un million d'unités sur l'échelle de Scoville. Chaud devant !

    Gilles passe à la trappe

    Dans la dernière émission, Gilles Lellouche livre une très savoureuse anecdote, sans même avoir le palais en feu, à propos du film Sherlock Holmes 2 de Guy Ritchie. Figurez-vous qu'il a été coupé au montage du film !

    Fin novembre 2010, l'acteur-réalisateur annonçait sur le plateau du Grand Journal qu'il rejoignait le casting du film dont le tournage venait alors de débuter en Grande-Bretagne, et qui devait notamment passer par Strasbourg. Il ne précisait pas la nature de son rôle, et son absence sur les photos et bandes-annonces du long métrage ne faisait que renforcer le mystère. Jusqu'à la sortie de ce Jeu d'ombres... dont il est totalement absent.

    "Je ne comprend rien à ce que j'apprend !"

    "J'avais vraiment une grosse scène, genre trois pages de texte, que j'avais appris par coeur, parce que je ne suis pas non plus complètement bilingue. Donc il a fallu que je travaille beaucoup. j'ai quand même le trac. Arrivent Jude Law, Robert Downey Jr, Guy Ritchie...

    Et ca parle à 400 km/h, entre l'accent anglais, écossais... Je ne comprend rien. Et dans un coin, un mec qui note tout ce qu'ils sont en train de se dire. Au bout d'un moment, je capte qu'ils sont en train de réécrire toute la scène. Mais moi ca fait un mois que j'ai appris la mienne.

    On va dans la caravane de Robert, et là il me sort ma scène. On n'a plus un seul mot en commun que j'ai appris. Je vais dans ma caravane, je comprend rien à ce que j'apprend, mais j'apprend quand même. Je commence à jouer, je ne suis absolument pas à l'aise, j'ai le coeur qui bat... J'ai tellement peur que j'ai même une oreille qui se bouche.

    CANAL+

    Finalement je fais mon truc, fin de la scène, ca applaudit. Et là il y a Downey Jr qui me sort : "ce que tu viens de jouer, c'est extraordinaire". Après quoi il m'amène dans sa caravane, me raconte sa vie, me sort qu'il en a marre des films Marvel, que ses parents adoraient le cinéma européen...

    Il finit par m'amener au train alors que je rentrais chez moi, et me dit : "écoutes, c'est ma femme qui produit le film, et on a un projet de film sur deux frères, et je veux que tu joues mon frère. Je repars, je suis Mick Jagger dans ma tête. [...]

    Six mois passent, mon agent m'appelle et me dit : "il y a un problème avec Sherlock Holmes, il va falloir reshooter toute ta scène, elle n'est pas bien". - Ah bon ben pas de problème, on la retourne quand ? "Non mais ils vont la retourner sans toi en fait". Je suis donc passé du mec qui devait jouer le frère de Robert Downey Jr au gars qui n'est même plus dans le film. Sympa l'ascenseur émotionnel !"

    Un peu raide, effectivement...

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