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    Vous vous sentez bien devant Heartstopper ? C'est normal, le tournage de la série Netflix est comme une vie de famille
    Mégane Choquet
    Mégane Choquet
    -Journaliste
    Journaliste spécialisée dans l'offre ciné et séries sur les plateformes quel que soit le genre. Ce qui ne l'empêche pas de rester fidèle à la petite lucarne et au grand écran.

    La saison 3 de la série "Heartstopper" arrive bientôt sur Netflix et AlloCiné a pu se rendre sur le tournage et découvrir une équipe très soudée et sereine qui vit et travaille en communauté dans un environnement quasi familial.

    Avec la note de 4,3 sur 5, c'est l'une des séries Netflix les plus plébiscitées pour son côté feel good et ses thématiques abordées avec pédagogie et bienveillance. La fiction pour jeunes adultes Heartstopper, adaptée des romans graphiques d'Alice Oseman, raconte l'histoire d'amour entre deux adolescents et leur récit d'émancipation au sein d'un groupe d'amis et au sein de leur cercle familial.

    Heartstopper
    Heartstopper
    Sortie : 2022-04-22 | 30 min
    Série : Heartstopper
    Avec Kit Connor, Joe Locke, Corinna Brown
    Presse
    4,2
    Spectateurs
    4,3
    Voir sur Netflix

    AlloCiné a pu se rendre sur le tournage de la saison 3 de la série afin de rencontrer l'autrice, le casting et les équipes techniques d'Heartstopper, dont la vie en communauté est à l'image de la bienveillance de la fiction.

    Heartstopper, une véritable communauté

    Retour en novembre 2023 et direction l'E-ACT Burnham Park Academy à Burnham, dans le comté de Buckinghamshire, en Angleterre. Il s'agit d'une ancienne école mixte, qui a fermé ses portes en 2019 en raison de la baisse du nombre d'élèves, et qui sert désormais de lieu de tournage et qui est loué chaque année par les équipes d'Hearstopper.

    "C'est comme notre version de la vie universitaire", nous a expliqué William Gao (Tao). Cette vie "en école" et en groupe a créé de nombreux liens entre les jeunes acteurs d'Heartstopper, ce qui leur donne l'impression d'avoir une expérience similaire à la vie universitaire qu'ils n'ont pas mais dont ils expérimentent, pour certains d'entre eux, les prémisses et les enjeux dans la saison 3.

    Avec une parure très automnale autour de l'école, on sent très rapidement l'ambiance d'Heartstopper dans ces lieux et une ambiance très apaisée au sein des équipes. Tous se connaissent déjà maintenant depuis plusieurs années et malgré la charge de travail, les choses roulent pour toutes les équipes qui ont pris leurs quartiers comme dans une grande zone de studios en communauté.

    Outre ce lieu de tournage insolite, toute la bande vit également ensemble en colocation durant la production. Ce qui est très bénéfique pour la dynamique de groupe et aussi agréable pour Kit Connor (Nick) :

    "Ça rend la vie tellement plus facile et tellement plus agréable, parce que le matin on s'entasse tous à moitié endormi dans une voiture le matin et on travaille ensemble toute la journée. Et puis on rentre à la maison, on prépare le dîner et on mange ensemble. On a l'impression d'être une famille."

    Netflix

    Après déjà deux saisons, le casting a ses points de repères, ses habitudes et son quotidien sur le tournage avec quelques routines, ses "private jokes", ses duos ou trios iconiques et ce sentiment nécessaire d'appartenance à un groupe ouvert, bienveillant et à l'écoute.

    Mais le marqueur du temps a déjà pointé le bout de son nez et les acteurs ne sont plus les "bébés" qu'ils étaient lors de la toute première saison.

    Yasmin Finney (Elle) a "l'impression que tout le monde a beaucoup grandi dans la vie personnelle et dans la série". Pour l'ensemble du casting, la saison 3 sera celle de la maturité car elle explore de nouvelles thématiques assez difficiles, loin de l'innocence enfantine des premiers épisodes.

    "Quand je vois des photos de moi de la première saison, j'ai l'air d'avoir cinq ans. Je suis très différente maintenant, j'ai l'air si mature. Ça se voit dans la série et sur la manière dont on agit tous maintenant mais aussi sur nos tenues."

    La collaboration avec le département des costumes est très ouverte et chacun des acteurs peut s'exprimer et discuter avec Adam Dee, le chef costumier de Heartstopper, qui occupe une des anciennes salles de classe de l'E-ACT Burnham Park Academy.

    Car la particularité du tournage d'Heartstopper dans cet ancien établissement est que toutes les équipes (costumes, décors, productions,...) ont investi des salles de classes, des gymnases, des salles de réunion, laissés en l'état et rafraichis à chaque tournage, et y sont au quotidien avec tous les éléments nécessaires, travaillés au jour le jour. Ce qui rend la collaboration directe et la proximité beaucoup plus simple et intuitive.

    "Tout est beaucoup plus collaboratif", selon Yasmin Finney, "Vous obtenez une relation de collaboration et de confiance non seulement avec les acteurs, mais aussi avec l'équipe, les scénaristes, l'équipe des costumes, les producteurs et les réalisateurs. C'est donc vraiment agréable de fonder cette famille ensemble."

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    L'expérience est inédite et étonnante mais très agréable pour Adam Dee, le chef costumier d'Hearstopper, qui a investi plusieurs salles de classe avec des dizaines de portants et des centaines de costumes "d'uniformes scolaires, de kits d'éducation physique et de tous les vêtements des saisons une, deux et trois".

    "C'est un peu comme une deuxième maison, même si on a l'impression de retourner à l'école à chaque saison. On a un super espace avec des mood board, des tableaux blancs et des graffitis d'enfants partout. Et c'est vraiment agréable d'avoir le département artistique à côté dans d'autres salles parce qu'on se croise facilement et on collabore plus rapidement."

    L'autrice Alice Oseman sur tous les fronts

    Pour que l'adaptation soit fidèle et de qualité, c'est Alice Oseman, l'autrice elle-même qui est en charge et qui a une position clé pour toutes les équipes. Un phare dans la nuit pour les comédiens qui ont besoin de ses lumières en cas d'interrogations.

    "Avoir Alice, c'est comme avoir une Bible", affirme Joe Locke (Charlie), "Il y a toujours une réponse à chaque question que vous pourriez vous poser, ce qui, je pense, permet à beaucoup d'entre nous de se sentir très à l'aise lorsque nous réfléchissons à des choses auxquelles nous ne pouvons pas trouver de réponse. Vous pouvez simplement demander à Alice".

    Même son de cloche pour les départements artistiques qui bénéficient de ses précieuses directives et de ses conseils judicieux. C'est même une nécessité pour eux, comme l'explique Adam Dee, chef costumier de la série :

    "Alice a passé de nombreuses années à dessiner tous ces personnages, elle doit donc absolument avoir son mot à dire sur leur apparence. Comme elle est souvent sur le plateau, c'est très pratique pour discuter ensemble. Cela vous aide à arriver à un produit final cohérent, je pense, qui contient les idées de tout le monde".

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    Ce travail collaboratif n'est effectivement possible que parce qu'Alice est très investie et présente chaque jour sur le plateau. Elle avoue qu'elle a du mal à rester loin de tournage parce qu'Heartstopper est son bébé et que les adaptations de livres ne se déroulent pas toujours dans les meilleures conditions :

    "C'est toujours un risque pour un auteur. J'ai vraiment l’impression de vivre la meilleure expérience possible parce que j’ai cette possibilité de m’impliquer autant. Je peux exprimer mes pensées et mes idées à travers tous les aspects de la série. Et j’en suis très reconnaissante et très fière".

    Mais l'autrice a su protéger sa vision des choses, de l'histoire jusqu'à l'esthétique des personnages et de leur environnement. "Dès le premier jour, notre objectif était de préserver l’esthétique des livres", assure-t-elle. "Tout le monde a pu prendre des éléments des bandes dessinées et les rendre réels. Cette volonté a imprégné toute la série, et plus particulièrement à l'école, parce que nous tournons tellement de choses dans ce décor".

    Avoir un lieu de décor fixe permet de gagner du temps chaque année, d'avoir des repères et d'être à l'aise, dans les relations interpersonnelles et professionnelles, ce qui donne l'impression lorsque l'on visite les lieux de découvrir une véritable communauté, dans sa bulle, avec son propre fonctionnement.

    Netflix

    Même s'il faut recommencer le processus chaque année, car il faut laisser les lieux tels qu'ils ont été trouvés lorsque le tournage est fini. Ce qui veut dire, un coup de peinture blanche sur les murs qui ont été customisés, notamment le célèbre couloir de l'école peint personnellement par Alice Oseman.

    "Cela fait partie de notre travail d'une certaine manière", assure l'équipe artistique et l'équipe déco, "Nous avons l'habitude d'habiller un espace et le lendemain, tout est parti. C'est la troisième fois que nous venons ici, et nous repeignons tout chaque année. Dès que la couleur apparaît dans ce décor, la magie opère. Surtout quand les casiers sont repeints, c'est à ce moment-là que tout commence".

    Chaque début de saison apporte ses couleurs et sa chaleur pour toute l'équipe de Heartstopper, malgré la fraîcheur de la météo britannique qui s'infiltre dans tous les recoins des plateaux de tournage. Ce n'est pas pour rien si le sentiment d'une équipe qui travaille bien ensemble se ressent autant à l'écran et que l'on se sent bien devant les épisodes de la série Netflix.

    La saison 3 de la série "Heartstopper" sera disponible le 4 octobre sur Netflix.

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