Il y a 65 millions d'années, dans une clairière tropicale, un troupeau de dinosaures subit l'attaque d'un redoutable prédateur. Seul survivant de sa couvée, un oeuf d'iguanodon va alors faire un long voyage et éclore sur une île, au beau milieu d'une colonie de lémuriens qui décident de l'adopter.
Parvenu à l'âge adulte, le dinosaure prénommé Aladar est devenu la mascotte et le protecteur de la petite bande. Un soir, alors que les lémuriens fêtent la nouvelle saison des amours et que leur ami géant se sent un peu seul, une pluie d'étranges météores commence à s'abattre à l'horizon.
Les studios Disney entrent dans une nouvelle ère
Nous voici arrivés au début des années 2000, et après le flamboyant âge d'or de la décennie 90, une nouvelle ère (plus compliquée mais tout aussi intéressante) s'ouvre devant les studios Disney. Le monde bascule dans un autre millénaire, et c'est désormais vers les images de synthèse et la CGI que se tournent les regards de tous les animateurs.
Alors que les jeunes artistes de Pixar caracolent déjà en tête de cette nouvelle course, et que les débutants de Dreamworks se sont rapidement mis à leur emboiter le pas, la vénérable institution Disney, qui monopolise le secteur de l'animation depuis plus de 60 ans, se doit de défendre sa réputation. Pas question de rater ce nouveau virage, il est donc temps de se lancer !
Pourtant, contrairement à ce que l'on pourrait penser, Dinosaure n'est pas le premier long métrage des studios enchantés entièrement réalisé par ordinateur : il s'agit en fait d'un mélange de décors filmés en prises de vues réelles et de personnages animés en CGI.
Une démonstration de force visuelle
Il n'en reste pas moins que le résultat visuel se situe à des années-lumière de ce que Disney avait l'habitude de proposer jusqu'ici. Même si les années ont passé et que Dinosaure est loin de procurer la même impression aujourd'hui, à sa sortie il y a 20 ans, le film époustouflait les critiques du monde entier.
Mais au-delà de sa démonstration de force visuelle, Dinosaure peine malheureusement à convaincre narrativement parlant, et propose une histoire plutôt banale, proche de schémas que le public connaît déjà.
Le 39ème classique des studios Disney, en plus d'avoir écrit les premières lignes d'un tout nouveau chapitre pour la compagnie, reste surtout dans nos mémoires pour son ébouriffante séquence d'introduction (pour le coup, même 24 ans après, elle passe encore très bien) et pour sa magistrale bande originale, composée par le grand James Newton Howard.
Ce qu'ils vont aimer...
- Les personnages principaux et secondaires du film, assez attachants, et servis par un casting vocal première classe en version française.
- L'esprit d'aventure et de voyage qui se dégage de tout le film.
Ce qui peut les inquiéter...
- Les terribles carnotaures et leurs redoutables mâchoires.
- Les charognards qui suivent la horde à la trace, espérant dévorer les retardataires du groupe.
(Re)découvrez notre Top 5 des dinosaures animés...