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    C'est l'un des plus grands méchants du cinéma : comment Robert Patrick a-t-il créé ce personnage emblématique il y a 33 ans ?
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    Le T-1000 de "Terminator 2" est sûrement un des méchants les plus mémorables de l'Histoire du cinéma. Comment son interprète, Robert Patrick, a-t-il travaillé pour lui construire sa démarche robotique emblématique ?

    Terminator 2, sorti en 1991, a marqué plusieurs générations d'amateurs de films d'action. Encore aujourd'hui, il est considéré comme un des meilleurs longs-métrages du genre. Si l'oeuvre de James Cameron a autant marqué les esprits, c'est en grande partie grâce à son fascinant méchant : le T-1000.

    Avec son regard d'acier, ses mouvements saccadés et son terrifiant charisme, il parvient à voler la vedette à la star du film, Arnold Schwarzenegger. Le robot en poly-alliage mimétique était incarné par Robert Patrick, qui a trouvé là son premier grand rôle au cinéma à l'âge de 33 ans.

    Terminator 2 : le Jugement Dernier
    Terminator 2 : le Jugement Dernier
    Sortie : 16 octobre 1991 | 2h 17min
    De James Cameron
    Avec Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Edward Furlong
    Presse
    3,8
    Spectateurs
    4,3
    Voir sur Netflix

    Le personnage est devenu au fil du temps une véritable icône de la pop culture. Il apparaîtra même en clin d'oeil dans deux comédies culte des années 90 : Wayne's World et Last Action Hero. Si le T-1000 nous paraît si effrayant et dérangeant, c'est en partie en raison d'une caractéristique bien précise, sa fameuse démarche mécanique et sa façon de courir, avec les mains ouvertes.

    Studiocanal

    "Cette façon de courir, on l'a trouvé au cours de l'entraînement aux arts martiaux pour le film. On m'avait demandé de créer une démarche qui devait avoir l'air très efficace, qui va droit au but et qui devait donner l'impression de voir quelqu'un de très évolué. Et ça a abouti à ce qu'on peut voir à l'écran. Le T-1000 avait toujours une cible bien en vue", a confié Robert Patrick en 2016 sur le plateau de Conan O'Brien.

    Le regard de l'aigle

    "J'ai aussi étudié la façon de bouger de nombreux animaux pour trouver la bonne manière de marcher. Je voulais montrer, par le mouvement et le regard, que le T-1000 ne quittait jamais des yeux son but, ce qu'il poursuit", ajoute le comédien.

    "Je me suis notamment inspiré du regard des aigles et cette façon de regarder avec la tête un peu baissée. Il fallait aussi que je reste bien ancré au sol, très droit, très rigide, et que je joue beaucoup sur des mouvements de hanches", explique Robert Patrick.

    Studiocanal

    À la pointe de l'innovation

    Si le T-1000 est devenu un bad guy emblématique, c'est également grâce aux équipes des effets spéciaux menées par James Cameron. Ce dernier souhaitait des VFX à la hauteur de son ambition : il a donc fait appel à trois sociétés différentes pour Terminator 2.

    On peut citer Fantasy II Film Effects pour les séquences de guerre, 4-Ward pour l'explosion nucléaire et le métal fondu et, enfin, ILM, la compagnie de George Lucas, pour l'animation du T-1000 et les graphismes par ordinateur.

    Studiocanal

    53 millions de dollars, soit plus de la moitié du budget global, ont été consacrés aux effets spéciaux du film. Cela se voit à l'écran et de nombreux observateurs considèrent Terminator 2 comme une révolution dans le domaine. Ce n'est pas étonnant quand on connaît l'esprit d'innovation de James Cameron, qui n'a eu de cesse de repousser les limites technologies, d'Abyss à Titanic en passant par Avatar.

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