ATTENTION - L'article contient de légers spoilers sur "Beetlejuice Beetlejuice", dans la mesure où il revient sur certains éléments de son intrigue, et notamment de sa fin. Veuillez donc passer votre chemin si vous ne l'avez pas encore vu.
En 1988, Tim Burton nous présentait Beetlejuice : un démon qui se dit "bio-exorciste" dont il ne faut pas prononcer le nom trois fois, sous peine de le voir apparaître et semer le chaos. Il ne s'agissait pas de son premier long métrage (c'était Pee Wee Big Adventure en 1985), mais c'est celui qui l'a vraiment révélé au grand public, et lui a permis de signer le premier Batman peu de temps après.
Une virée à Gotham City qui s'était d'ailleurs faite au détriment d'une suite de Beetlejuice. Intitulé Beetlejuice Goes Hawaiian, le projet avant très vite été lancé par la Warner, qui avait commandé un scénario, et devoir voir revenir Michael Keaton et Winona Ryder dans les rôles principaux. Jusqu'à ce que le cinéaste ne se lasse et ne décide d'aller voir chez Bruce Wayne s'il n'y était pas.
Mais, comme Winona Ryder au début du film sorti le 11 septembre dans nos salles, Beetlejuice n'a cessé de le poursuivre. Surtout à partir de 2011, où la question d'une suite est revenue sur la table. Pour ne pas vraiment avancer. Puis tomber à l'eau en 2019. Et ressusciter quatre ans plus tard, avec une arrivée sur les écrans mondiaux en 2024, après un détour par le Festival de Venise, dont il a fait l'ouverture.
Le long métrage s'appelle Beetlejuice Beetlejuice. Ce qui, dès le début, sous-entend la possibilité d'un Beetlejuice Beetlejuice Beetlejuice long à prononcer à la caisse du cinéma, mais logique, histoire de boucler une boucle ouverte en 1988. Et la fin ne ferme pas la porte, bien au contraire.
Si Lydia (Winona Ryder) est de nouveau parvenue à échapper à un mariage avec le démon, qui a explosé comme un ballon de baudruche lorsqu'elle a de nouveau prononcé son nom par trois fois, la scène finale, avec ce rêve qui se transforme en (double) cauchemar, sous-entend qu'elle n'en a pas fini avec Beetlejuice. Nous non plus ?
"S'il écoule autant de temps [36 ans, ndlr] qu'entre les deux premiers films, j'aurai plus de 100 ans. Donc j'en doute", a répondu Tim Burton au Hollywood Reporter sur le sujet. Sans pour autant nier l'importance de cet écart vis-à-vis du récit de cette suite.
"S'il s'écoule autant de temps qu'entre les deux premiers films, j'aurai plus de 100 ans"
"Le fait de vieillir nous fait réfléchir à ce qu'il se passe dans la vie. [Lydia] a débuté comme une ado cool. Puis vient la question des relations… As-tu des enfants ? A quoi ressemblent-ils ? Qu'est-ce que tu aimes ? Comment changes-tu ? Ce sont des choses que je connais et vis. Donc il me semblait plus pertinent de le faire maintenant que ça ne l'aurait été en 1989."
Pour le moment, un troisième épisode semble donc compromis. Mais le succès de ce film (qui a déjà rapporté XXX millions de dollars dans le monde) pourrait changer la donne, et le cas de Beetlejuice a bien montré qu'il ne fallait jamais dire jamais, pendant plusieurs décennies.
Surtout qu'il reste quelque chose qui n'est pas résolu avec le père d'Astrid (Jenna Ortega), et pas seulement sur le plan psychanalytique. Et on meurt d'envie de découvrir à quoi ressemble l'Au-delà-delà, grandement teasé dans cet opus. Pas vous ?
