"On vous surveille. Le gouvernement possède un dispositif secret, une machine qui vous espionne jour et nuit, sans relâche. Je l’avais conçue pour prévenir des actes de terrorisme, mais la Machine voit tout, tous les crimes impliquant des citoyens ordinaires. Le gouvernement juge ces crimes " non pertinents" mais pas nous. Traqués par les autorités, nous travaillons dans l'ombre. Jamais vous ne nous trouverez, mais victime ou criminel, si votre numéro apparaît, nous vous trouverons."
C’est par ce discours qui résonne encore dans la mémoire des fans que débutait chaque épisode de Person of Interest, une série diffusée aux Etats-Unis entre 2011 et 2016. Imaginée par Jonathan Nolan (Westworld, Fallout) et produite par J.J. Abrams, cette série d’action suit un agent paramilitaire de la CIA recruté par un millionnaire reclus pour travailler sur un projet top-secret : prévenir le crime avant qu'il ne se produise !
Lors de son arrivée dans le paysage audiovisuel, Person of Interest a marqué un grand coup en abordant une question particulièrement sensible auprès des Américains : comment prévenir une attaque terroriste sur le territoire, après les événements tragiques du 11 septembre ? Et est-ce que la fin justifie les moyens ?
Alors que le sujet de l’intelligence artificielle a toujours été discuté au sein du 7ème art, Nolan et sa batterie de scénaristes en font quelque chose de particulièrement réaliste : on parle ici d’une Machine qui utilise à la fois les données de la NSA que des caméras de vidéosurveillance, votre téléphone, vos activités en ligne… pour récolter des informations. De la surveillance de masse, en somme.
Le principe de la liberté et du contrôle des êtres humains sont au cœur de son récit. Au fil des cinq saisons, les deux héros campés par Jim Caviezel et Michael Emerson vont à la fois se battre contre le gouvernement, des organisations criminelles en tout genre, des hackers ou encore des sociétés technologiques qui veulent avoir l’hégémonie.
CBS
Une série applaudie pour son réalisme
“Prédire les actes terroristes dans le monde”, voilà l’objectif de la Machine créée par le personnage de Finch dans la série. Si en 2011, on pouvait trouver ça risible, on a rapidement déchanté. Car en 2013, la lanceur d’alerte Edward Snowden dévoilait au monde entier des documents volés à la NSA et révélait au monde entier l’existence de deux projets ayant pour but la surveillance de masse : PRISM et XKeyscore.
Si Person of Interest était salué quelques années plus tôt pour son réalisme, la série a pris encore plus d’importance après cela. Et plus de dix ans plus tard, elle continue d’être pertinente, à l’heure où la revente (ou le vol) de nos données personnelles sont monnaie courante et que l’utilisation des IA est devenue hors de contrôle...
Person of Interest, à voir ou revoir sur Prime Video.