De quoi ça parle ?
C’est l’histoire de deux inconnus qui sont embauchés pour un braquage. Ils passent d’ennemis à amis, alors que Jack Harlow leur gueule dessus, que Paul Walter Hauser les insulte, que Ving Rhames les traque et que Hong Chau (qui joue une psychologue) tente de les garder en vie.
C’est avec qui ?
Deux acteurs récompensés, deux amis d’enfance et deux anciens partenaires de jeu… Matt Damon et Casey Affleck partagent la tête d’affiche de The Instigators, que le second a co-écrit et que les deux produisent.
L’ancien Jason Bourne glisse aussi dans la peau de Rory, un soldat souffrant de dépression et qui doit trouver de l’argent au plus vite pour payer la pension à son ex-femme, afin de revoir son fils. Quant à Affleck, il campe Cobby, un gérant de bar porté sur la bouteille qui triche sur ses tests d’alcoolémie pour éviter la prison.
Ces deux loosers décident de s’associer sur un casse : ils doivent braquer le coffre fort du maire de la ville, lors de sa soirée de réélection. Mais rien ne va se passer comme prévu…
Ça mérite le coup d'œil ?
Des films de braquage, à la sauce comédie, on en a vu des tonnes. Matt Damon et Casey Affleck ont même tourné dans l’un des plus célèbres : Ocean’s Eleven (devenu par la suite une franchise lucrative). Si le frère de Ben n’a eu qu’un rôle secondaire dans la saga de Soderbergh, c’est lui qui prend les devants avec The Instigators.
L’acteur de 48 ans a imaginé et écrit le scénario de cette production Apple, en puisant son inspiration dans deux films qu’il adore : Midnight Run (avec Robert De Niro) et Butch Cassidy et le Kid. Et une chose est sûre, The Instigators n’arrive pas du tout à leur hauteur. Loin de là.
Avec Doug Liman à la réalisation - à qui l’on doit notamment Jason Bourne ou encore Mr and Mrs Smith - on s’attendait à de l’action à foison. On a surtout droit à une comédie réchauffée avec deux comédiens qui assurent le service minimum.
Deux clowns qui s’amusent dans les rues de Boston qu’ils connaissent si bien, sans grand enjeu et sans coup d’éclat. Sauf peut-être une scène de course-poursuite mais qui n’arrive pas à relever le niveau global.
La meilleure partie de The Instigators est sans aucun doute celle du braquage raté. Le hic ? Il arrive assez tôt dans le film. Le reste est consacré à la course-poursuite entre nos deux héros et leurs trois poursuiveurs.
Si on salue la qualité de la distribution avec des seconds rôles qu’on adore - Hong Chau (la psy), Ron Perlman (le maire), Alfred Molina (le mafieux), Ving Rhames (un flic corrompu) ou encore Paul Walter Hauser (un homme de main) - ces derniers ont tellement peu de choses à jouer que leurs apparitions ne nous marquent pas.
Pensé probablement pour le petit écran et non pas les salles de cinéma, The Instigators reste un divertissement passable pour ceux qui chercheraient un buddy movie d’1h30 à binger un vendredi soir. Mais ne vous attendez pas à du grand spectacle.