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    Basic Instinct est un film parfait... à un détail près !
    Thomas Desroches
    Thomas Desroches
    -Journaliste
    Les yeux rivés sur l’écran et la tête dans les magazines, Thomas Desroches se nourrit de films en tout genre dès son plus jeune âge. Il aime le cinéma engagé, extrême, horrifique, les documentaires et partage sa passion sur le podcast d'AlloCiné.

    "Basic Instinct", le chef-d'oeuvre de Paul Verhoeven, disparaît prochainement du catalogue Netflix. L'occasion de (re)voir le film et de rappeler que son intrigue particulièrement bien ficelée aurait pu être résolue en 5 minutes.

    Basic Instinct est, sans en douter, l'un des chefs-d'œuvre des années quatre-vingt-dix. Sorti au printemps 1992, ce policier a suscité la polémique en raison de ses scènes sulfureuses et a fait de Sharon Stone une star internationale. L'actrice joue Catherine Tramell, suspecte numéro un dans une mystérieuse affaire de meurtre commis à l'aide d'un pic à glace.

    Basic Instinct
    Basic Instinct
    Sortie : 8 mai 1992 | 2h 10min
    De Paul Verhoeven
    Avec George Dzundza, Jeanne Tripplehorn, Denis Arndt
    Presse
    2,0
    Spectateurs
    3,8
    louer ou acheter

    S'il est élevé au rang de classique - et à raison -, ce long métrage contient une erreur majeure qui aurait pu résoudre l'intrigue en cinq bonnes minutes. Si vous n'avez jamais vu Basic Instinct, il est préférable de le regarder avant de lire les lignes qui suivent :

    Le film de Paul Verhoeven s'ouvre sur le meurtre d'une star du rock, Johnny Boz. Il est assassiné par une femme blonde - dont le visage est dissimulé par ses cheveux - qui lui assènent de nombreux coups de pic à glace sur le corps et même le visage. La scène est sanglante. Arrivés sur les lieux du crime, les agents de police se lancent dans une enquête pour retrouver la coupable - c'est là que Catherine Tramell, ancienne conquête du chanteur, entre en scène.

    Or, la meurtrière laisse son ADN absolument partout. Elle est entièrement nue au moment du crime et il y a de fortes chances pour qu'elle puisse laisser des cheveux et des empreintes - elle tient l'arme avec sa main nue. De plus, les officiers trouvent des traces de sperme sur les draps grâce à un rayon ultraviolet. Il n'y a donc aucune raison pour qu'ils ne retrouvent pas des traces de la coupable.

    Studio Canal
    Michael Douglas en inspecteur de police dans "Basic Instinct".

    Quelques scènes plus tard, lorsque Catherine Tramell - qui se révélera être la vraie coupable - se rend au poste de police pour être interrogée, elle pose ses mains sur le siège et fume même une cigarette, laissant une nouvelle fois ses empreintes. Les inspecteurs auraient simplement pu s'emparer de ces éléments pour vérifier l'ADN.

    Au cinéma, ce type d'incohérence - qui n'enlève rien à la qualité du film - est appelé plot hole - en bon français, un trou d'intrigue. Il s'agit d'une lacune repérée dans le scénario qui empêche le récit de faire totalement sens.

    Basic Instinct quitte bientôt le catalogue Netflix.

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