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    "Je ne veux plus revivre cette expérience" : le producteur de Madame Web ne se remet pas de l'échec du film
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Invité du Comic-Con 2024 de San Diego, Lorenzo di Bonaventura, producteur de "Madame Web" s'est exprimé sur la douloureuse épreuve qu'a été la sortie du film en salle et son insuccès au box-office.

    Sorti le 14 février dernier, Madame Web n'a pas vraiment connu une idylle amoureuse avec son public... Le film de S.J. Clarkson a été un naufrage artistique doublé d'une cruelle rencontre avec un Box office famélique, très, très en-deçà des attentes, puisqu'il n'a rapporté qu'un peu plus de 100 millions de dollars.

    Les analystes tablaient sur un démarrage situé entre 20-25 millions $, ce qui fut effectivement le cas, avec 25,8 millions engrangés à son début d'exploitation. Avant de voir sa fréquentation s'effondrer de 61% dès le second week-end. Si le film n'a pas rencontré son public, il a en revanche été n°1 des visionnages lorsqu'il est arrivé sur la plateforme Netflix outre-Atlantique.

    "Un coup de hache sur la tête"

    Le site ComicBook a interrogé son producteur, Lorenzo di Bonaventura, lors du récent Comic Con de San Diego, sur ce paradoxe. Un gros succès de visionnage en streaming, un échec cuisant en salle. "L'expérience en salle a été déchirante" lâche l'intéressé au micro du site; "comme un coup de hache sur la tête".

    Ajoutant : "Je pense que l’un des problèmes du streaming est que nous ne savons pas comment juger l’échec ou le succès, n’est-ce pas ? Quand ca ne marche pas le week-end d'ouverture, vous vous faites fracasser la tête. Et donc la brutalité de l’échec vous oblige vraiment à vous concentrer sur le prochain film. Et je ne veux plus revivre cette expérience. C’est une expérience très dure".

    Dans le sillage de la sortie du film, sa tête d'affiche principale, Dakota Johnson, était revenue en mars sur l'échec déjà patent de l'entreprise. "Il est tellement difficile de faire des films, et dans ces films à gros budget - et cela commence même à se produire avec les petits, et c'est ce qui me fait vraiment peur - les décisions sont prises par des comités, et l'art ne se porte pas bien lorsqu'il est réalisé de cette manière" avait soufflé la comédienne, interrogée par le site Bustle.

    En concluant ainsi : "Je n'avais jamais fait quelque chose de similaire auparavant. Je ne le referai probablement jamais, car je n'ai pas ma place dans ce monde. Et je le sais maintenant".

    CTMG

    Quant à Sydney Sweeney, qui incarne Julia Carpenter, une des héroïnes du film, elle avait carrément renié en direct sur plateau TV du Saturday Night Live le film, certes sur le ton de l'humour. Un film alimentaire pour elle, ni plus ni moins.

    Un contraste singulier avec le ressenti de sa collègue Emma Roberts. "Je pense que S.J. Clarkson a fait un super boulot" plaidait la comédienne; "elle est même la raison pour laquelle j'ai accepté de faire ce film. S’il n’y avait pas eu la culture Internet où tout est tourné en dérision, je pense que l’accueil aurait été différent. Et c'est ce qui me dérange à propos de beaucoup de choses, même des choses que j'ai faites, c'est que les gens tournent absolument tout en dérision maintenant".

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