Le bruit stressant des secondes qui défilent à chaque fin d'épisode. Les rebondissements en pagaille. La sonnerie des téléphones de la Cellule Anti-Terroriste. Les "damn it !" à répétition de son héros joué par Kiefer Sutherland. Diffusée entre 2001 et 2010 sur la chaîne FOX aux États-Unis, avec ensuite un retour éphémère en 2014, 24 heures chrono ne manquait pas de gimmicks.
Mais on se souvient aussi - et surtout - de la série policière pour sa manière de révolutionner le médium et son système de narration, avec des événements racontés en temps réel, à raison d'une heure par épisode et d'une journée par saison. En prenant les coupures publicitaires en compte.
Avec les temps, les revirements de situation sont certes devenus de plus en plus gros, mais elle n'avait pas son pareil pour nous tenir en haleine.
À tel point que ses créateurs et producteurs n'ont pas voulu lâcher leur poule aux oeufs d'or de sitôt. Mais le spin-off/reboot 24 heures : Legacy porté par Corey Hawkins a été un échec retentissant qui les a découragés de poursuivre l'aventure. Jusqu'à aujourd'hui et le retour de l'un des grands serpents de mer associé à la série : son passage vers le grand écran.
Déjà pendant la diffusion, la question d'un long métrage s'était posée à plus d'une reprise, alors qu'un téléfilm destiné à compenser la grève des scénaristes de 2008 avait été produit pour faire le lien entre les saisons 6 et 7. Avec une intrigue, également en temps réel, qui se déroulait sur deux heures.
Kiefer Sutherland de retour ?
Lors d'une apparition dans l'émission Squawk Box diffusée sur CNBC, le producteur Brian Grazer a donc annoncé travailler avec Disney et FOX sur un film dérivé de 24 heures chrono et que ce dernier sera "fait d'une manière vraiment intéressante", sans en dire plus sur le projet, qui en est visiblement à ses prémisses.
On ne sait donc pas encore la forme que le long métrage prendra, ni si Kiefer Sutherland y reprendra son rôle de Jack Bauer. Ou encore la manière dont cet opus pourrait faire évoluer le format, histoire de montrer que 24 heures chrono n'appartient pas à la décennie 2000, et qu'il a bien sa place de nos jours.