De quoi ça parle ? Chargée de redorer l'image de la NASA auprès du public, l'étincelante Kelly Jones, experte en marketing, va perturber la tâche déjà complexe du directeur de la mission, Cole Davis. Lorsque la Maison-Blanche estime que le projet est trop important pour échouer, Kelly Jones se voit confier la réalisation d'un faux alunissage, en guise de plan B et le compte à rebours est alors vraiment lancé...
Chris Evans pressenti !
En mars 2022, les studios Apple ont annoncé avoir acquis les droits d’un film abordant la course à l’espace dans les années 60 et qui s’intitulait provisoirement "Projet Artemis". Scarlett Johansson et Chris Evans étaient alors annoncés pour incarner les deux héros sous la direction de Jason Bateman. Cependant, au mois de mai, à la suite de différents avec la production, Bateman a été remplacé par Greg Berlanti, réalisateur de Love, Simon en 2018. Le calendrier du tournage ayant été modifié, Chris Evans a dû à son tour abandonner le projet et c’est Channing Tatum qui a été choisi dès le mois de juillet 2022 pour prendre sa place.
Notons enfin que, si Scarlett Johansson et Channing Tatum étaient tous deux à l’affiche du film Ave, César ! des frères Coen en 2016, ils n’avaient encore jamais partagé de scènes ensemble.
Chat alors !
Pour le rôle du chat Mischief, pas moins de trois félins apparaissent à l’écran : Hickory (le chat préféré de Channing Tatum !), Eclipse et Wilbur. Malgré tout, l’équipe du film était persuadée d’avoir un animal généré en 3D à la fin du compte. Bien qu’allergique aux chats, Greg Berlanti a refusé le recours au numérique et justifie son choix en expliquant que son film "se déroule dans une réalité légèrement sublimée et que, pour que le spectateur y adhère pleinement, il s’agissait d’être le plus réaliste possible à chaque fois que c’était possible". Finalement, il n’y a aucun plan de chat en 3D à l’écran et tous sont parfaitement authentiques !
Scarlett aux manettes
C'est Scarlett Johansson qui a pensé à Greg Berlanti pour reprendre la réalisation de To the Moon. Une tâche plutôt complexe car il a davantage travaillé pour la télévision plutôt que pour le cinéma (même si son long-métrage, Love Simon en 2018 a eu un beau succès). Ce qui l'a convaincu ? Faire un film autour de la mission Apollo 11 : "J'étais un vrai fan de conquête spatiale quand j'étais gamin", reconnaît-il avant de poursuivre : "Quand j'ai eu un fils il y a huit ans, la première chose qu'on a achetée pour sa chambre, c'était une photo grandeur nature de la combinaison de Neil Armstrong".
Fiction ou réalité ?
Selon la productrice Sarah Schechter, le postulat du film — le besoin du gouvernement de retransmettre sur tous les écrans de télévision un faux alunissage — ne serait finalement pas si invraisemblable que cela : "Le pays avait été endeuillé et le cynisme s'était propagé", dit-elle avant de poursuivre : "Si on estimait toujours avec un certain optimisme que les jeunes pouvaient changer le monde, l'idée selon laquelle on était à même de réaliser l'impossible était en perte de vitesse dans l'inconscient collectif. Mais pour Kelly, ce qui compte, c'est le rêve. De manière cynique, elle accepte l'idée que les gens se désintéressent de la conquête de la lune. Elle se dit qu'il faut seulement leur redonner envie de s'y intéresser".
Pour l'anecdote, c'est Keenan Flynn, le directeur du département Cinéma de These Pictures, qui a trouvé l'idée de départ du film.
Conseil de taille
To the Moon a bénéficié du concours de la NASA et de plusieurs conseillers techniques qui ont été impliqués sur la vraie mission Apollon 11, comme Gerry Griffin qui a été directeur de vol à l’époque du programme Apollo. Un soutien qui n’était pas inné, puisque le film traite d’une fausse retransmission (supposée) de la NASA :
"Je crois que la NASA a compris qu’on cherchait surtout à rendre hommage au travail de ces hommes et de ces femmes » poursuit Berlanti. " La NASA savait que ces récits complotistes se sont multipliés et a compris qu’on avait à cœur de rendre hommage à tous ceux qui ont participé au programme Apollo".