Dans la paisible cité de Monstropolis, une société parallèle à celle des humains, les citoyens sont de monstrueuses créatures qui ne s'éclairent pas à l'électricité et qui ne se chauffent pas au gaz : afin d'alimenter leurs voitures, leurs ampoules et leurs appareils électroménager, leur unique source d'énergie provient des cris d'enfants.
C'est à la prestigieuse entreprise nommée Monstres & Cie et à ses talentueuses terreurs d'élite qu'il appartient de s'aventurer la nuit, en passant par la porte de leurs placards, dans les chambres des petits humains pour leur faire froid dans le dos et recueillir leurs précieux hurlements. Mais attention ! En aucun cas ils ne doivent entrer en contact avec eux s'ils ne veulent pas finir contaminés.
Le jour où Sulli, le plus doué des employés de la compagnie, ramène malencontreusement une petite fille de 3 ans dans le monde des monstres, c'est le drame !
Après les jouets et les insectes...
Après avoir créé un véritable tremblement de terre dans le monde de l'animation (et du cinéma en général) au milieu des années 90, les artistes des studios Pixar abordent la nouvelle décennie avec assurance, détermination et talent. Toujours sous contrat avec Disney, ils débordent d'idées géniales qui ne demandent qu'à devenir de nouveaux longs métrages.
C'est ainsi qu'après les jouets et les insectes, ils choisissent de prendre un peu de hauteur et de s'intéresser aux monstres d'une société qu'ils ont créée de toutes pièces. Plus inventif que jamais, doté d'un sens de l'humour omniprésent et d'un scénario impeccable, leur quatrième long métrage est largement à la hauteur de ses prédécesseurs.
... les monstres
Confié au génial Pete Docter, l'un des fondateurs de Pixar, Monstres & Cie relève de nouveaux défis en matière d'animation, et notamment ceux qui consistent à créer la foisonnante fourrure bleue de Sulli, ou bien à mettre en scène une époustouflante course-poursuite à travers les millions de portes de la compagnie, à la fin du film.
Techniquement parlant, le long métrage est donc une véritable prouesse, mais c'est surtout son efficacité scénaristique qui emporte la mise. On retiendra notamment l'enthousiasmante alchimie qui règne entre Bob et Sulli, ainsi que la poignante séquence finale dans laquelle le gros monstre doit raccompagner la petite Bou dans sa chambre, et lui faire ses adieux avant de détruire sa porte.
Même si Pixar avait déjà réussi à mouiller les pupilles de ses spectateurs avec la chanson de Jesse dans Toy Story 2, c'est probablement cette séquence qui aura fait couler leurs premières larmes... qui ne seront certainement pas les dernières.
Ce qu'ils vont aimer...
- L'humour et la sympathie que dégagent immédiatement les deux personnages principaux du film, notamment grâce à leurs excellentes voix françaises : Jacques Frantz pour Sulli et Eric Métayer pour Bob.
- L'excellente course-poursuite finale, avec les portes !
Ce qui peut les inquiéter...
- Le méchant du film Léon le Caméléon, peut éventuellement impressionner les plus petits spectateurs.
- La hideuse secrétaire de la Monstres & Cie, Germaine, a également toutes ses chances d'effrayer les plus jeunes.
(Re)découvrez tous les détails cachés de "Monstres & Cie"...