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    "On a profité de moi" : Molly Ringwald dénonce ce qu'elle a subi au début de sa carrière
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    L'actrice Molly Ringwald, qui a commencé sa carrière adolescente dans des films comme "Breakfast Club" ou "Seize bougies pour Sam" déclare s'être retrouvée "dans des situations douteuses" à Hollywood.

    Molly Ringwald ne mâche pas ses mots pour évoquer son début de carrière lorsqu'elle tournait des comédies romantiques pour ados. Invitée du podcast WTF (via People), l'actrice, aujourd'hui connue pour Riverdale, Kissing Booth et Feud, a débuté sa carrière à 16 ans dans des comédies signées John Hughes comme Breakfast Club ou 16 bougies pour Sam. Et de cette période, l'actrice garde un souvenir plus que mitigé :

    Molly Ringwald en 2024 Starmax / Bestimage
    Molly Ringwald en 2024

    "A Hollywood, je ne me suis jamais sentie comme une membre de la communauté, surtout parce que j'étais vraiment très jeune. Je n'allais pas en boîte. Je trouve que je suis plus sociable maintenant qu'à l'époque. J'étais trop jeune."

    Ringwald reconnait d'ailleurs s'être à l'époque retrouvée "dans des situations douteuses" :

    Oh, on a profité de moi. Vous ne pouvez pas être une jeune actrice à Hollywood et ne pas être entourée de prédateurs.

    Elle avoue avoir "développé un instinct de survie incroyable et un énorme ego" afin de se protéger.

    Et côté films, ce n'était pas toujours rose (bonbon)

    En avril dernier, elle confiait au Sunday Times à propos de Breakfast Club, dans lequel elle interprétait Claire Standish :

    Molly Ringwald dans Universal Pictures
    Molly Ringwald dans "Breakfast Club"

    "J'aime vraiment la majorité du film, mais certains éléments ont mal vieillis, comme le personnages de Judd Nelson, John Bender, qui en substance harcèle sexuellement mon personnage."

    Mais l'actrice avait déjà émis des réserves sur un film dont elle tenait, adolescente, la tête d'affiche, 16 bougies pour Sam. C'était en 2018, au média NPR, et elle rappelait que le personnage de Jake Ryan (joué par Michael Schoeffling) dans "16 bougies" tenait des propos terribles :

    Universal Pictures

    En effet, autour des une heure de film, le personnage en question déclare : "Pour ce qui est des fesses, je ne suis pas en manque. J'ai déjà Caroline évanouie dans la chambre, à côté. je pourrais la violer de dix manières différentes, si je le voulais". Son interlocuteur n'est pas choqué et au contraire, lui répond : "Qu'est-ce que t'attends ?" Ce à quoi il répond : "Je ne sais pas. Elle est belle, bien roulée et tout. C'est juste que je ne suis plus intéressé."

    Sans passer à l'acte, Jake encourage son ami "Geek" (Anthony Michael Hall) de ramener ladite Caroline chez elle alors qu'elle est évanouie, sous-entendait qu'il pourra en faire ce qu'il veut.

    Jake, Geek et Caroline (Haviland Morris) Universal Pictures
    Jake, Geek et Caroline (Haviland Morris)

    Une séquence déplorée par Molly Ringwald, qui concluait sur le sujet :

    "Je crois, comme tout le monde, et je pense bien que c'est vrai, que l'époque était différente et que ce qui était acceptable ne l'est définitivement plus aujourd'hui et n'aurait pas dû l'être à l'époque, mais c'était comme ça. (...) Bien sûr, je ne veux pas faire l'ingrate envers John Hughes, mais je m'oppose à beaucoup de ce qu'il y avait dans ces films."

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