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    "La précarité n'est pas un métier" : le collectif Sous les écrans la dèche s'invite à Cannes 2024 pour défendre les précaires des festivals de cinéma
    Loriane Cladec
    Loriane Cladec
    -Rédactrice
    Brèves et dépêches, relais de festivals et d’événements, contenus partenaires : Loriane Cladec accompagne la Rédaction depuis la création d’AlloCiné.

    Les membres du collectif des précaires des festivals de cinéma, "Sous les écrans la dèche", ont pris la parole durant l'ouverture de la Quinzaine des Cinéastes ce 15 mai 2024.

    AlloCiné

    Derrière le glamour et la réussite d'une manifestation internationale comme le Festival de Cannes, il y a des centaines de personnes qui œuvrent pour que cette célébration du 7e Art soit une réussite. C'est pour défendre les droits de ces travailleurs et travailleuses précaires que le collectif "Sous les écrans, la dèche" mène des actions durant cette 77e édition, afin d'interpeller le gouvernement sur la réforme de l'assurance-chômage qui entrera en vigueur en juillet prochain.

    Après le déploiement d'une banderole sur la façade du Palais des Festivals ce mardi 14 mai durant la montée des marches inaugurale, le collectif - qui rassemble environ 300 précaires des festivals de cinéma - a pris la parole durant l'ouverture de la Quinzaine des Cinéastes ce mercredi 15 mai, en accord et avec le soutien des organisateurs. Voici leur déclaration en intégralité :

    "Bonsoir. Vous êtes assis devant nous ce soir parce que vous aimez comme nous les films, la scène de cinéma et les festivals. Vous êtes ici parce que de la programmation des films à la projection, des dizaines de personnes ont travaillé à la communication, à la presse, à la régie, au bureau des films, à la billetterie, aux accréditations et à l'accueil des équipes et du public pour que la salle soit pleine."

    "Nous sommes toutes ces personnes qui œuvrent dans nos polices. Vous nous connaissez parce que vous nous croisez à Cannes, à La Rochelle, à Marseille, à Paris, à Belfort, à Angers et dans près de 150 festivals Sur tout le territoire, nous permettons à des milliers de spectateurs et spectatrices de découvrir des œuvres contemporaines ou des filmographies oubliées. Les manifestations auxquelles nous collaborons sont les maillons indispensables de l'industrie cinématographique de son ensemble et des acteurs essentiels de la médiation culturelle".

    "C'est parce que nous sommes persuadés de l'importance de ces manifestations et de leur rôle de passeurs d'images que nous acceptions jusqu'ici d'alterner les formes les plus diverses de contrats entre deux périodes chômées, sans qu'aucune d'entre elles ne prenne en compte la nature intermittente de nos métiers".

    "Les récentes réformes de l'assurance chômage et le décret du 1ᵉʳ juillet à venir ont gravement dégradé nos conditions d'indemnisation entre deux contrats. À contre-cœur, nombre d'entre-nous abandonnent le secteur parce qu'il ne nous est plus possible de vivre de nos métiers comme il n'est plus possible de vivre pour nos camarades saisonniers ou intérimaires que nous saluons et avec qui nous partageons nos inquiétudes et nos luttes".

    "Face à l'urgence de la situation, le Festival de Cannes est notre unique chance. Il doit être l'occasion d'exiger coûte que coûte que nos métiers soient intégrés au régime de l'intermittence. Nous interpellons donc ici la Ministre du Travail, Catherine Vautrin, afin que son cabinet puisse nous recevoir dans les meilleurs délais".

    "La précarité n'est pas un métier. Nous vous remercions."

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