Personne n’était à l’abri de la colère de Brian Cox lors d’une conférence l’HistFest, un festival d’Histoire qui a eu lieu le 14 avril dernier. La star de Succession s’est en effet lancée dans une tirade sur les films, les acteurs et les critiques de théâtre, entre autres.
La première cible sur sa liste : le Napoléon de Ridley Scott : “Terrible. C’est terrible. Une performance vraiment terrible de Joaquin Phoenix. C’est vraiment épouvantable. Je ne sais pas à quoi il pensait. Je pense que c’est totalement de sa faute et je ne pense pas que Ridley Scott l’aide. Je l’aurais beaucoup mieux joué que Joaquin Phoenix, je vous le dis. Vous pouvez dire que c’est un bon drame. Non, ce sont des mensonges.”
Il a par la suite surenchéri, jouant sur les mots avec le prénom de l’acteur oscarisé de Joker : “Je pense qu’il porte bien son nom. Joaquin… Whackeen... Whacky” [jouant sur la prononciation de Joaquin et le mot “whacky” qui signifie “délirant” ou “déjanté”, NDLR]. C’est une sorte de performance farfelue.”
Brian Cox a également mentionné la perte de l’exactitude historique au profit d’un bon drame, prenant le culte Braveheart (1995) de et avec Mel Gibson comme exemple.
“Braveheart est un tas d’absurdités”, a-t-il déclaré. “Mel Gibson était merveilleux mais c’est un tas de mensonges. Il n’a jamais mis enceinte la princesse française. C’est une connerie ce film.”
Théâtre et Méthode
L’acteur vétéran de Troie se produit actuellement dans le West End à Broadway où il incarne le rôle principal dans Long Day’s Journey Into Night au Wyndham’s Theatre. Il n’a d’ailleurs pas été très satisfait des critiques de théâtre, qui ont tenté de comparer son rôle sur scène avec son rôle dans Succession.
“C’est stupide ! Pourquoi faire cette comparaison ? C’est tellement évident”, a-t-il déploré. “La plupart des critiques sont stupides. Ils le sont vraiment. La critique du théâtre est tombée à l’eau. Vous pensez à ces merveilleux critiques du passé, il n’y a personne pour les égaler maintenant. Parce qu’ils ne font pas leurs devoirs.”
Brian Cox a ensuite donné son avis sur la fameuse “method acting”, la Méthode de Stanislavski, cette technique de jeu qui veut que les acteurs plongent profondément dans leur rôle en développant un lien personnel avec le personnage qu’ils incarnent grâce à leurs expériences et émotions personnelles – certains allant même jusqu’à vivre dans la peau de leur personnage en dehors de la scène ou des tournages.
“Oh non, ce sont des conneries. C’est une absurdité. Nous sommes des émetteurs. C’est ce que nous sommes en tant qu’acteurs. Nous transmettons de l’énergie.”
Selon lui, il est moins important de se comporter comme les personnages qu’il incarne pendant son temps libre, et il vaut bien plus la peine de faire des recherches : “Vous devez faire vos devoirs”, a-t-il précisé. “C’est ce qui est agréable, les informations que vous obtenez parce que vous lisez tout sur Churchill et que vous vous faites une idée de qui était cette personne.”
À défaut de pouvoir aller le voir sur scène à New York – à moins que vous ne soyez dans le coin –, Brian Cox sera à retrouver prochainement sur deux plateformes de streaming : sur Paramount+ dans la comédie Little Wing de Dean Israelite, aux côtés de Kelly Reilly (Yellowstone) et Brooklynn Prince (Home Before Dark), ainsi que sur Netflix dans le prochain film de Joe et Anthony Russo, The Electric State, une adaptation du roman graphique Tales from the Loop de Simon Stålenhag qui mettra en scène Millie Bobby Brown, Chris Pratt, Michelle Yeoh ou encore Stanley Tucci.
En attendant, on peut toujours revoir sa performance exceptionnelle dans Succession dont les 4 saisons sont disponibles en streaming sur Prime Video via le Pass Warner.