Guillaume Canet est, sans conteste, l'un des acteurs français les plus populaires. Parmi ses rôles les plus marquants, celui de Pierre Jarjeau dans Au nom de la terre d'Édouard Bergeon arrive au sommet de son palmarès. Ce drame social s'inspire directement de l'histoire de Christian Bergeon, le père du réalisateur, un exploitant agricole qui s'est ôté la vie suite à ses problèmes de dépression.
Une histoire vraie
Le long métrage, qui revendique sa part de fiction, met en scène un agriculteur, criblé de dettes, qui sombre dans une spirale. Au nom de la terre lève le voile sur un sujet majeur, le mal-être du monde agricole. "Aujourd'hui en France, un agriculteur se suicide tous les trois jours", informe le carton à la fin du film.
À la suite du documentaire Les Fils de la terre, Guillaume Canet se passionne pour le projet d'Édouard Bergeon et entend faire honneur à ce sujet qui le touche tout particulièrement. Investi, l'acteur savait manipuler les machines agricoles et s'est métamorphosé pour ressembler à l'homme qui a inspiré son rôle. Il a perdu plusieurs kilos et s'est rasé la tête pour recréer une calvitie.
"J’avais envie de lui ressembler le plus possible, de parler comme lui, par exemple, indique Guillaume Canet. Edouard m’a confié des vidéos où l’on voit son père s’exprimer, je les ai beaucoup regardées, j’ai essayé d’attraper ses intonations." Le succès du film est à la hauteur de l'urgence du sujet. Au nom de la terre rassemble plus près de 2 millions de spectateurs dans les salles et fait souvent l'objet de projections suivies par des débats.
Le long métrage quitte la plateforme Netflix le 30 avril prochain et mérite, pour celles et ceux qui ne l'auraient pas encore vu, le coup d'œil.