Un an après avoir remporté l'Ours d'or à Berlin pour le documentaire Sur l'Adamant, Nicolas Philibert revient avec Averroès & Rosa Parks, la deuxième partie de sa trilogie consacrée aux patients et aux soignants du Pôle psychiatrique Paris-Centre. Sorti mercredi dernier dans nos salles obscures, le film a été, là encore, très bien accueilli par la presse française présente sur AlloCiné, puisque sa moyenne est de 4 sur 5.
Il s'agit du meilleur long métrage de la semaine, à égalité avec un autre documentaire : Une famille de Christine Angot.
De quoi ça parle ?
Averroès et Rosa Parks : deux unités de l’hôpital Esquirol, qui relèvent - comme l’Adamant - du Pôle psychiatrique Paris-Centre. Des entretiens individuels aux réunions « soignants-soignés », le cinéaste s’attache à montrer une certaine psychiatrie, qui s’efforce encore d’accueillir et de réhabiliter la parole des patients. Peu à peu, chacun d’eux entrouvre la porte de son univers. Dans un système de santé de plus en plus exsangue, comment réinscrire des êtres esseulés dans un monde partagé ?
Ce qu'en pense la presse :
Selon Cahiers du Cinéma :
"Philibert appréhende ces patients non par le versant de la maladie, mais par la quête impossible d’une norme fantasmée. Il révèle ceux que nous plaçons dans les marges de notre ordre social comme des versions plus détruites, plus instables de ce que nous sommes." (Jean-Marie Samocki) 5/5
Selon Bande à part :
"Vertigineux et follement humain." (Isabelle Danel) 5/5
Selon Le Monde :
"Devant la caméra se succèdent différents patients et praticiens, avec le temps qu’il faut pour que la souffrance soit énoncée. Plus encore que des « cas », ce sont des personnes que le film révèle et, avec elles, des parcours de vie." (Ma. Mt.) 4/5
Selon Marianne :
"Ce militantisme souterrain hante le film qui, patiemment, donne à voir et à entendre la souffrance des fragilisés de l’existence et le dévouement exemplaire de ceux qui, malgré tout, tentent de les soulager." (Olivier De Bruyn) 4/5
Selon Le Parisien :
"Un film bouleversant de dignité et d’humanité." (Catherine Balle) 4/5
Selon Première :
"Traversé par la même humanité que Sur l’Adamant, peuplé de respirations permettant d’encaisser et digérer les moments déchirants qui le peuplent, Averroès et Rosa Parks est d’abord et avant tout un hommage aux soignants, à leur capacité d’écoute, à leur don d’eux- mêmes, et à ce sourire apaisant qui ne les quitte jamais y compris dans les situations les plus critiques." (Thierry Chèze) 4/5
Selon Télérama :
"Nicolas Philibert croit à un hôpital où l’humain a sa place, à une psychiatrie où le soin a un sens profond. II croit aux rencontres, au lien possible envers et contre tout. Son film est un partage inoubliable." (Frédéric Strauss) 4/5
Selon Critikat.com :
"Toujours filmés via la relation verticale soignant-soigné, les patients manquent d’espace et apparaissent par conséquent doublement enfermés : par l’établissement et par le film." (Corentin Lê) 2/5