Vous connaissez Star Wars, son texte déroulant, Dark Vador, R2-D2, sa princesse... Il y a tout cela mais en beaucoup moins bien dans L'Humanoïde, film de science-fiction italien qui plagie sans aucun état d'âme l'œuvre de George Lucas.
Sorti deux ans après Un nouvel espoir et un an avant L'Empire contre-attaque, L'Humanoïde a voulu rivaliser avec Star Wars en en reprenant la plupart des éléments mais avec moins de budget et de talent et aujourd'hui, le film est complètement oublié. Il a pourtant une BO signée Ennio Morricone !
Sur la paisible planète Métropolis règne le Grand frère, mais son frère Lord Graal, exilé depuis qu'il a essayé d'usurper le trône, prépare sa vengeance avec l'aide de Lady Agatha et du savant fou Dr Kraspin. Grâce à l'énergie appelée "Kapitron", Kraspin peut créer pour Graal une armée de supers humanoïdes.
Pour en récupérer, il attaque un laboratoire et l'employée Barbara Gibson s'échappe à temps. Elle rejoint son élève Tom Tom - qui possède des pouvoirs mentaux - mais bien vite, Kraspin lui envoie Golob, l'un de ses "supers humains", chargé de la traquer.
Vous aurez sans doute reconnu plus haut Richard Kiel alias "Requin" de L'Espion qui m'aimait et Moonraker, dans son premier rôle principal. Il donne notamment la réplique à Ivan Rassimov, Corinne Cléry (d'ailleurs aperçue dans Moonraker), Barbara Bach (James Bond Girl de L'Espion qui m'aimait) et Venantino Venantini, ainsi qu'au vétéran Arthur Kennedy, qui joue le Dr Kraspin.
Aux commandes de ce projet filou, il y a le réalisateur Aldo Lado (sous le pseudonyme de George B. Lewis, au cas où ça pourrait passer pour George Lucas en lisant vite). Assistant réalisateur sur des westerns italiens, Le Conformiste de Bertolucci et Fantasia chez les ploucs de Gérard Pirès, Lado a mis en scène de corrects films de genre avant de signer ce nanar spatial dont il co-signe le scénario.
En voulant copier Star Wars, son esthétique et son imagerie, L'Humanoïde n'est pas du tout resté dans les mémoires, excepté bien sûr par les cinéphages de Nanarland. Pourtant, il mérite clairement d'être vu, justement pour ses similarités avec La Guerre des étoiles, et la bonne dose de n'importe quoi qu'il contient. On ne le trouve pas en DVD en France, mais il est disponible (en anglais) sur Youtube.