En 2022, Azadeh Masihzadeh, une ancienne élève du réalisateur iranien Asghar Farhadi l'accusait de plagiat pour son film Un Héros, Prix de la citoyenneté lors du Festival de Cannes 2021.
Selon elle, le cinéaste aurait repris des éléments clés de son documentaire All Winners All Losers, centré sur l'histoire de Mohammad Reza Shokri, un ancien prisonnier. Une histoire dont est également inspiré le film Un Héros. La jeune femme réclamait une part des recettes du film en cas de verdict de culpabilité.
Totalement dédouané des accusations
Le metteur en scène multirécompensé vient d'être blanchi de toute accusation. Dans un communiqué publié par l'agence de communication du réalisateur ce mercredi 13 mars, il est indiqué que "sept experts désignés par la justice iranienne ont "unanimement rejeté toutes les prétentions de la plaignante"", ajoutant que le verdict avait été rendu et que le film Un Héros "a été totalement dédouané de ces accusations".
AGENCE / BESTIMAGE
Le communiqué indique que les accusations de la plaignantes étaient principalement centrées sur des captations des ateliers d'écriture et de recherche organisés par le réalisateur, mais la plaignante avait "altéré ces images pour son propre bénéfice". Le tribunal a donc jugé ces preuves invalides.
Au mois de mai 2022, Asghar Farhadi, alors membre du jury de la compétition officielle de la 75e édition du Festival de Cannes, avait déjà évoqué l'affaire et déclarait : " Mon film, comme le documentaire de cette personne, sont inspirés d’un même fait divers qui s’était passé à Shiraz bien avant la classe cinéma.
L’histoire de ce prisonnier avait été relatée par les journaux et les reportages de l’époque. Il appartient donc au domaine public. J’avais d’ailleurs apporté, pour un atelier avec les étudiants, des coupures de presse sur ce fait divers. Mon film est une interprétation libre de cette histoire."
Sorti dans nos salles en décembre 2021, Un Héros raconte l'histoire de Rahim (Amir Jadidi), un homme emprisonné à cause d’une dette qu’il n’a pas pu rembourser. Lors d’une permission de deux jours, il tente de convaincre son créancier de retirer sa plainte contre le versement d’une partie de la somme. Mais les choses ne se passent pas comme prévu.
