Ce mercredi sort dans les salles de cinéma Chroniques de Téhéran, une comédie dramatique en 9 segments réalisée à quatre mains par Ali Asgari (Juste une nuit) et Alireza Khatami (Les Versets de l'oubli) et présentée au dernier Festival de Cannes.
L'Iran vit actuellement dans un régime théocratique, et à travers différentes vignettes se déroulant à Téhéran, la capitale du pays, le film va pointer les nombreux interdits du pays, avec un humour absurde qui, à ce stade, relève de l'acte de résistance.
Le dispositif est simple : chaque sketch consiste en un plan fixe présentant une situation particulière dans laquelle la volonté d'une personne entre en contradiction avec l'un des nombreux tabous et interdictions ayant cours dans le pays.
Ce choix formel est inspiré par les poèmes persans de type "débat", consistant en une discussion entre deux personnes à propos d’un sujet précis.
Cela accentue le réalisme de ces situations, et place le spectateur dans la position d'observateur discret, de témoin. Le gouvernement iranien, lui, n'est entendu que par la voix de ses représentants, déshumanisés et imperturbables, appliquant des règles aberrantes.
Premier sketch, première absurdité
A titre d'exemple, le premier "sketch" concerne un jeune père venant faire enregistrer le nom de son bébé nommé David. Considéré pas assez "national", il doit être changé. Evidemment, le père va argumenter et pousser l'employé d'administration jusque dans ses derniers retranchements.
Evidemment, le rire surgit alors, libérateur, et pour éviter de pleurer. A travers les neuf segments du film, d'une durée totale d'1h17, c'est une plongée dans le quotidien de la vie en Iran que propose Chroniques de Téhéran, que vous pouvez découvrir dès aujourd'hui sur les écrans.