Pour les besoins de Furies, les équipes de production de Netflix ont posé leurs caméras dans des lieux emblématiques de Paris. La nouvelle série d’action de la plateforme, menée d’une main de maître par Marina Foïs et Lina El Arabi, a en effet délaissé les studios de tournage pour réaliser la majeure partie de ses plans dans des décors naturels.
Le foyer du Palais Garnier a ainsi servi de décor pour le QG de la mafia parisienne, surnommé l’Olympe, lieu accessible par un passage secret qui se trouve, dans la série, la serre du jardin des Plantes. Le bâtiment du Crédit Lyonnais, boulevard des Italiens, a lui été la toile de fond de la maison close. Autant de lieux emblématiques qui ont servi de toiles de fond à Furies.
Et si ce tournage a été un véritable défi, Cédric Nicolas-Troyan, le réalisateur des quatre premiers épisodes, nous a confié lors d’une interview que c’était un besoin nécessaire pour apporter de la profondeur à la série.
“C’est difficile mais ça vaut le coup”
Même s’il a fait une longue carrière en tant que superviseur d’effets spéciaux, Cédric Nicolas-Troyan a accordé beaucoup d’importance au tournage en décors réels. “C’est difficile, mais ça vaut le coup”, a-t-il expliqué à AlloCiné lors d’une interview.
“C’est difficile parce que nous devons tourner très vite et bouger très vite. C’est un peu comme un puzzle qu’il faut arriver à résoudre.” Un défi que le réalisateur des quatre premiers épisodes de Furies a relevé avec beaucoup d’enthousiasme, afin d’ancrer la série dans la réalité.
“Je trouve que quand on commence à vouloir réinventer la roue, en mettant les acteurs devant des écrans bleus, ça nous déconnecte. On peut vite tomber dans cette facture qui peut faire moche. C’est important de rappeler aux téléspectateurs que nous sommes dans des endroits qu’ils connaissent pour ancrer dans le réel."
"Les personnages de Furies sont hauts en couleurs, ce sont des gangsters, des criminels… Ils ne sont pas réels, dans le sens où ils n’ont pas les mêmes problèmes que nous. Ce sont des personnages qui sont extras."
"Donc mettre des personnages extras dans des environnements qui ne sont pas vrais, ou qui sont trop trafiqués, ça crée un déséquilibre qui peut nous sortir de l'histoire. Pour moi, il faut toujours essayer de rattacher l'histoire à la réalité. “
L’architecture de Paris comme un personnage à part entière
En tournant en décors naturels, Cédric Nicolas-Troyan a réussi à faire en sorte que Paris devienne un personnage à part entière de Furies. Et c’est probablement sa vision très particulière de la ville lumière qui explique que la série se soit hissée à la deuxième place des séries les plus regardées sur Netflix en à peine quatre jours.
Français de naissance, le réalisateur, qui a vécu de nombreuses années à Paris, s’est installé depuis 24 ans aux Etats-Unis où ils mènent une belle carrière. “Je voulais donner ma vision de Paris”, nous a-t-il confié.
“Je suis toujours français mais j’ai cette vision très américaine de la ville. J’ai cette vision entre celle du touriste qui n’est jamais allé à Paris, et celle du parisien qui y a vécu des années. En France, quand on fait une série française pour les français, en toute logique nous n’allons pas nous arrêter sur les monuments que tout le monde connaît."
"Je voulais donc faire une série pour les étrangers. Je ne voulais pas aller tourner une scène au Trocadéro, mais plutôt me rendre à la Chapelle expiatoire que personne ne connaît à Paris, alors que c'est un endroit magnifique.”
Retrouvez la saison 1 de Furies dès à présent sur Netflix.