De quoi ça parle ?
Une jeune fille dévouée accepte d’épouser un prince séduisant. Mais elle découvre qu’elle a été choisie pour être sacrifiée et rembourser ainsi une dette ancienne. Enfermée dans une grotte, elle doit affronter un dragon cracheur de feu. Elle ne peut désormais plus compter que sur son intelligence et son courage pour espérer s’en sortir...
La Demoiselle et le dragon, écrit par Dan Mazeau et réalisé par Juan Carlos Fresnadillo
C'est avec qui ?
S'il est encore utile de présenter Millie Bobby Brown, elle a été révélée en 2016 pour son personnage d'Eleven, l'héroïne de la série phénomène Stranger Things - dont la cinquième saison est actuellement en tournage. Dans La Demoiselle et le dragon, elle interprète Elodie, une jeune femme promise à un prince.
Face à elle, on retrouve quelques visages familiers, comme Ray Winstone (Sexy Beast, Les Infiltrés) qui joue le père, Angela Bassett (Black Panther, Boyz 'n the Hood) dans la peau d'une belle-mère bienveillante, Nick Robinson (Maid, Love, Simon) sous les traits d'un prince pas comme les autres et enfin Robin Wright (House of Cards, Forrest Gump) en reine sans scrupule.
Ça vaut le coup d'œil ?
Oubliez les grands mariages et les fins heureuses, bien connues, entre le prince et la princesse. C'est un autre genre de conte que nous propose La Demoiselle et le dragon. Un conte ancré dans son époque qui se joue des archétypes pour les envoyer valser. Ici, la "demoiselle en détresse" n'a d'autre choix que de se retrousser les manches pour se débrouiller seule.
À l'origine du film, il y a un roman, Damsel, écrit par Evelyn Skye. Avant même sa publication, les droits ont été achetés par la plateforme pour une adaptation cinématographique.
L'histoire s'inscrit dans la mouvance des récits pour jeunes adultes avec, à la clé, un message féministe pour rappeler, à ceux et celles qui ne sont pas encore à la page, qu'une princesse ne se cantonne plus à son rôle de potiche.
Et qui mieux que Millie Bobby Brown, star de la Génération Z devenue une figure badass grâce à son personnage dans Stranger Things, pour incarner cette modernité ? Contre toute attente, La Demoiselle et le dragon est un bon blockbuster made in Netflix. Le film, honnête et généreux, ne lésine pas sur le spectaculaire et a le bon goût de ne pas s'enfermer dans un univers trop enfantin.
Le long métrage reste, évidemment, accessible au grand public mais s'autorise quelques touches de noirceur bienvenues. Ce ton, plus sombre qu'on ne l'aurait imaginé, on le doit à son réalisateur, l'Espagnol Juan Carlos Fresnadillo, connu surtout pour le film d'horreur 28 semaines plus tard.
Millie Bobby Brown, convaincante en princesse résiliente, passe la majeure partie du film seule, face à une créature numérique dont le design est ingénieux. Elle est créée par Patrick Tatopoulos, à qui l'on doit de nombreux monstres de cinéma - du Godzilla de Roland Emmerich aux loups-garous d'Underworld.
S'il ne brille pas par sa subtilité et ne réinvente rien, La Demoiselle et le dragon n'en reste pas moins un divertissement plaisant qui mélange de nombreux genres - action, drame familial, fantastique et horreur - et s'inscrit dans la liste des blockbusters réussis de la plateforme.
La Demoiselle et le dragon est disponible sur Netflix.