Des attentes physiques trop oppressantes pour les femmes actrices ? Le 24 février dernier, Adeline Blondieau était l’invitée de Bel et bien sur France 2. A cette occasion, l’ancienne héroïne de la série Sous le soleil, désormais sophrologue, est notamment revenue sur les raisons qui l’ont amené à mettre un terme à sa carrière d’actrice il y a une dizaine d’années.
"On me demandait de faire de la chirurgie esthétique"
"Je ne me sentais plus désirée, plus aimée dans ce métier. On me demandait de faire de la chirurgie esthétique, alors que cela me faisait horriblement peur", raconte Adeline Blondieau.
"Et puis, je me suis sentie de moins en moins à ma place, et j’ai fini par me perdre. Je crois que le jour où l’on se perd, c’est là que ça devient vachement compliqué. Plus on se perd et plus c’est compliqué de revenir à soi", poursuit-elle.
C’est pour toutes ces raisons que l’ancienne actrice a décidé de "trouver un autre sens à [sa] vie". "J’étais bien accompagnée, donc j’ai su me tourner vers mes valeurs, d’autres qualités que je pouvais posséder", précise la sophrologue.
"Les rides font parties de la vie"
Un témoignage que l’ancienne actrice a déjà partagé à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux ces dernières années. "J’avoue que d’avoir changé de métier à l’approche de la cinquantaine m’a sans doute épargné de la violence des diktats concernant l’esthétisme de la femme à l’écran", affirmait ainsi Adeline Blondieau dans un post Instagram publié en mars 2022.
"Lorsque j’étais comédienne, j’ai senti cette pression à partir de 30 ans. Le regard scrutateur de la production pour traquer la ride, le signe du vieillissement. C’est à 33 ans que l’on m’a demandé clairement de faire des injections de botox pour mes lèvres, le tour de mes yeux, mon front… Effarée, j’ai refusé parce que je ne trouvais pas cela justifié. Les rides font parties de la vie. Et puis, qu’allait-on me demander, à partir de là, à 40 ans ?", se souvient la sophrologue.
Une divergence profonde de point de vue dont Adeline Blondieau a souffert, d’autant qu’elle a pu constater, en parallèle, un décalage avec ce qui était demandé aux hommes acteurs. "Et les garçons ? On nous demandait d’être sportives et jolies, mais eux avaient le droit à l’embonpoint rassurant et aux tempes grisonnantes si charmantes", s’agace l’ancienne actrice. Elle conclut : "Pour moi, un visage de comédienne doit exprimer des émotions. Comment les exprimer avec un visage figé ?"