Ce mercredi 28 février à 21h10, France 2 diffuse La vie rêvée des autres, un téléfilm dramatique porté par Charlie Bruneau, Arthur Dupont et Caroline Anglade. Écrite par Didier Le Pêcheur et Delphine Labouret, cette fiction prenante suit Franck et Karine, un couple qui décide de tout quitter pour vivre dans un chalet à la montagne.
Malheureusement, à leur arrivée, ils découvrent que la construction du logement de leur rêve n’est pas terminée. Estelle et Patrick Fleutiot, le couple de promoteurs qui leur lot le chalet, leur proposent une alternative en les surclassant dans un chalet de haut standing.
Une solution qui permet ainsi aux propriétaires, en galère financière, de gagner un peu de temps. Mais peu à peu, le couple de locataires, qui est plongé dans un monde aux antipodes du leur, commence à éprouver une jalousie dévorante envers les promoteurs, qui mènent en apparence une “vie rêvée”. Entre les deux familles, les relations vont peu à peu s’envenimer jusqu’au drame…
Un téléfilm adapté d’une histoire vraie
Si l’histoire de La Vie rêvée des autres ne vous est pas inconnue, c’est parce que la fiction est librement adaptée d’un sordide fait-divers survenu il y a un peu plus de 20 ans. Le téléfilm s’inspire en effet de l’affaire Flactif, aussi connue sous le nom de “Tuerie du Grand-Bornand”, une affaire criminelle qui a défrayé la chronique à la suite de la disparition de Xavier Flactif, un promoteur immobilier, de sa femme, Graziella Ortolano, et de leurs trois enfants Grégory, 7 ans, Lætitia, 9 ans et Sarah, 10 ans.
Nous sommes le 12 avril 2003. Mario, 14 ans, le fils de Graziella, se rend au Grand-Bornand pour passer les vacances de Pâques. Sur place, il découvre que le chalet, normalement plein de vie, est vide. Le véhicule familial, un gros 4x4 rouge, n’est pas garé devant le chalet.
Aucun désordre n’est à déplorer, tout a été rangé. Dans un premier temps, les gendarmes pensent à un accident de la route, mais les recherchent ne donnent rien. Le 22 avril 2003, une information judiciaire est officiellement ouverte pour “enlèvements et séquestrations”.
Le chalet est alors passé au peigne fin par les services de police, mais rien de suspect n’est découvert. Très vite l'hypothèse d’une fuite à l’étranger est privilégiée. Xavier Flactif avait en effet de gros soucis financiers, et il était fortement endetté. Le véhicule familial a également été retrouvé dans le parking de l'aéroport international de Genève.
Si cette hypothèse la fuite est envisagée par les enquêteurs, ils n’écartent cependant pas la piste criminelle. Le 5 mai, le procureur annonce que des traces de sang, contenant l’ADN des 5 membres de la famille Flactif, ainsi qu’un ADN inconnu, ont été retrouvées dans le chalet.
Des morceaux de dents de lait et une douille de pistolet sont également découverts dans le chalet. Les enquêteurs sont désormais persuadés d’avoir affaire à un crime.
Une affaire de jalousie
Ce n’est que le 8 juillet 2003 que l’ADN retrouvé dans le chalet est identifié. Il appartient à David Hotyat, l’un des locataires de Xavier Flactif. Dès les premières heures de sa garde à vue, il avoue le quintuple meurtre et conduit les enquêteurs dans les bois de Thônes où il a incinéré les corps.
Animé par la jalousie, il déclare avoir décimé, seul, la famille le 11 avril 2003. Il a abattu le père avec un revolver, puis a tué la femme et les trois enfants avec des objetx contendants. Il a ensuite demandé de l’aide à sa femme, Alexandra Lefèvre, ainsi qu’à un couple d’amis, les Haremza.
Lors de leur procès en 2006, Stéphane Heremza, Isabelle Haremza et Alexandra Lefèvre écopent respectivement de 15 ans, 7 ans et 10 ans de réclusion. De son côté David Hotyat est condamné à une perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans.